Depuis leur accession à l'indépendance, dans les années 1950 et 1960, les relations de la France avec ses anciennes colonies africaines ont fait l'objet de nombreuses critiques. Les médias ont fini par les résumer d'un mot, la "Françafrique".


Ce qui est reproché à la France, par le biais de ce terme péjoratif, c'est de vouloir conserver sous sa coupe, par d'autres moyens, des pays dont elle considère qu'ils font partie de sa sphère d'influence naturelle.


En d'autres termes, la France aurait mené, au moins jusqu'au début des années 2.000, une politique néocoloniale en Afrique, afin de maintenir son emprise sur les pays composant son ancien Empire.


Depuis la présidence du général de Gaulle, les gouvernements français auraient eu recours à divers moyens pour maintenir leur influence sur les pays d'Afrique de l'Ouest, d'Afrique centrale et de l'océan Indien composant son ancien Empire colonial.


Ainsi, la "Françafrique" se serait traduite par l'envoi sur place d'importants contingents militaires. Des troupes souvent accusées d'ingérence dans les affaires intérieures des pays d'accueil.


On cite souvent, à cet égard, l'exemple de l'opération Barracuda, en 1979, qui a permis à l'armée française de renverser le dictateur Bokassa, Empereur autoproclamé de Centrafrique.


La présence, dans ces pays, d'un grand nombre de conseillers et de fonctionnaires français serait également inséparable de la "Françafrique". Elle est à la base d'une étroite coopération économique avec les pays concernés.


Un autre aspect de cette politique africaine, souvent dénoncé, est son caractère opaque. En effet, les décisions prises, à cet égard, ne relevaient pas, pour l'essentiel, du ministère des Affaires étrangères, mais de conseillers très influents, qui avaient l'oreille du chef de l'État.


Le plus emblématique est Jacques Foccart. Durant des années, celui qu'on surnommera "Monsieur Afrique" s'appuiera sur des réseaux efficaces et des liens étroits avec les hommes d'État africains pour renforcer les liens de la France avec ses anciennes colonies.


En 2023, le Président Macron annonce la fin de la "Françafrique". Il reste à voir si la France deviendra vraiment, pour ces pays africains, un interlocuteur comme les autres.



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