Tout en étant à la pointe de l'innovation, dans certains domaines, les Japonais demeurent en même temps férus de traditions. C'est notamment le cas en matière de règlements scolaires, qui imposent souvent aux élèves un code vestimentaire très précis.


En effet, il ne prescrit pas seulement le port d'un uniforme. Certains établissements imposent également des règles en matière de couleur et de longueur des cheveux. De même, les écolières se voient parfois interdire les queues de cheval et les tresses.


Il n'est pas jusqu'à la couleur des chaussures et des lacets qui ne soit réglementée. En effet, aucun de ces accessoires ne doit être de couleur blanche.


Même si les Japonais sont un peuple très discipliné, il leur arrive parfois de regimber. Certains, en effet, protestent contre des règlements scolaires qu'ils jugent trop stricts.


Et certains n'hésitent pas à faire appel à la justice. C'est ce qu'a fait, en 2015, la famille de cette jeune fille, dont la couleur de cheveux ne convenait pas à son école. La chevelure de tous les écoliers, en effet, devait être d'un noir de jais.


Ce qui ne posait pas de problèmes à la plupart d'entre eux, nés avec des cheveux couleur d'encre. Mais ce n'était pas le cas de cette écolière, qui avait des cheveux châtains.


L'école l'avait priée de les faire teindre. Mais sa nouvelle chevelure n'étant pas jugée assez foncée, on avait de nouveau refusé la jeune fille. La famille avait fini par porter plainte.


Un autre citoyen japonais, habitant une ville du sud-ouest du pays, a récemment saisi un tribunal, pour protester contre des règlements scolaires jugés "déraisonnables". Leur contenu a même été jugé en partie contraire à la liberté individuelle par un avocat, qui a fait une déclaration publique sur la question.


Des protestations qui ont contraint les autorités à réagir. Ainsi, la ville de Tokyo a-t-elle annoncé, en mars 2022, que certaines mesures prévues par les règlements scolaires des écoles publiques de la capitale, notamment celles portant sur la couleur des cheveux, seraient abolies.




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