Dans ses 64 refuges et maisons, la Société protectrice des animaux (SPA), qui ne fonctionne que grâce aux dons, a recueilli plus de 45.000 animaux en 2021.


Or, cette association a une longue histoire derrière elle. En effet, elle a été créée en 1845, par un groupe de notables, composé notamment de médecins, dont le docteur Dumont de Monteux et le docteur Pariset, premier Président de la SPA.


Ils s'étaient émus, tous deux, du spectacle des chevaux de Paris, souvent maltraités par les cochers et les charretiers. Quand ils refusaient d'avancer ou se couchaient sur le sol, incapables de se relever, ils n'hésitaient pas à les frapper, avec le manche de leur fouet, dans les pattes ou sur les naseaux.


Une prise de conscience progressive


Décidés à protéger ces animaux rudoyés, ces médecins fondent, avec d'autres, la SPA, et alertent les autorités. Avant même la création de l'association, ils obtiennent du préfet de police de Paris, en 1843, une interdiction de ces mauvais traitement, sous peine, pour les contrevenants, de lourdes amendes.


On le voit, la SPA s'est d'abord préoccupée du sort des chevaux, avant de s'intéresser, plus tard, à celui des chiens, des chats et d'autres animaux.


Faisant pression sur les députés, la Société obtient le vote de la loi Grammont, en 1850. C'est la première fois que la cruauté à l'égard des animaux est sanctionnée en France, mais elle ne s'applique qu'aux mauvais traitements infligés en public. Dans la sphère privée, les maîtres sadiques pouvaient continuer de brutaliser leurs animaux.


Autre étape importante pour la SPA, en 1860 : elle est déclarée d'utilité publique par Napoléon III. Ce qui lui assure notamment plus de visibilité auprès du grand public.


En 1881, Guy de Maupassant, qui possédait une véritable ménagerie, dont un singe et un perroquet, relaie dans la presse l'appel de la SPA pour construire un "asile pour les bêtes".


À la suite de cette initiative, et d'autres actions, le premier refuge de la SPA, à Gennevilliers, est inauguré en 1903. Quant au premier dispensaire, il verra le jour en 1945.



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