De vastes régions maritimes sont considérées par les spécialistes comme des "zones mortes" ou "hypoxiques". Elle se signalent par une faible quantité d'oxygène. Elles apparaissent de façon naturelle, généralement entre 200 et 800 mètres de profondeur.
Mais ces zones mortes sont de plus en plus nombreuses. Un rapport officiel de 2008 en dénombrait 405, certaines s'étendant sur des milliers de kilomètres. Au total, ces zones mortes représenteraient plus de 4,5 millions de km2.
Si l'oxygène se raréfie ainsi, dans certaines régions maritimes, ce serait, là encore, en raison du réchauffement climatique. En effet, plus l'eau est chaude, moins elle contient d'oxygène. Un phénomène encore aggravé par le déversement dans les mers et océans de pesticides et d'engrais chimiques.
Cette situation menace gravement la faune et la flore marines. Si les poissons, plus rapides, peuvent parfois trouver refuge dans des zones plus propices, les crustacés, au déplacement plus lent, et certains mollusques, fixés aux rochers, sont condamnés à l'asphyxie.
Les scientifiques ne cessent de découvrir de nouvelles zones mortes. Certaines sont même d'une taille impressionnante. C'est le cas de celle qu'ils viennent d'identifier dans le golfe d'Oman, qui relie la mer d'Arabie au golfe Persique.
En effet, elle est plus vaste que l'Écosse. Les spécialistes en soupçonnaient bien l'existence, mais, en raison des conflits récurrents qui perturbent ce secteur, ils n'avaient pas pu en mesurer l'étendue. Ni vraiment apprécier la gravité de la situation.
Car, pour eux, il s'agirait d'un véritable désastre écologique. Un constat d'autant plus alarmant que cette zone morte continue de s'étendre. Les chercheurs l'ont établi à partir des observations faites par deux robots sous-marins, capables de plonger jusqu'à 1.000 mètres de profondeur.
Elles ont bien montré que, privées d'oxygène, la faune et la flore marine de cette zone étouffaient littéralement. On a également constaté une élévation ou une baisse du niveau de la zone morte en fonction des saisons.
En plus de ses conséquences sur la biodiversité, cette extension des zones mortes ne peut qu'avoir un impact sur l'homme, notamment en termes d'emploi et de ravitaillement.
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