Dans les années 1980, le "monstre aux 21 visages" a défrayé la chronique au Japon. Il ne s'agissait pas d'un seul criminel, mais d'un groupe mystérieux, qui avait choisi de se faire appeler ainsi.
Et ses victimes ne sont pas prises au hasard. En effet, ce "monstre" collectif semble animé d'une haine particulière contre le monde de l'entreprise. De fait, le 18 mars 1984, des individus masqués font irruption au domicile de Katsuhisa Ezaki, patron du groupe Glico, qui gère des confiseries.
L'homme d'affaires est alors enlevé. Peu après ce rapt, les malfrats réclament une rançon de 1 milliard de yens, ce qui équivaut à peu près à 4,5 millions d'euros. Mais l'entrepreneur réussit à leur fausser compagnie.
Les criminels ne se contentent pas de kidnapper le président du group Glico, ils s'en prennent à l'entreprise elle-même. En effet, ils mettent le feu à des véhicules, dans le parking de la société, et même à certains de ses locaux.
Puis ils envoient une lettre à l'adresse de l'entreprise, révélant qu'ils ont empoisonné les bonbons qu'elle fabrique. On ne trouvera aucun poison dans ses confiseries mais, par précaution, on préfère retirer ses produits de la vente.
Mais le "monstre aux 21 visages" n'a pas fini de sévir. Délaissant le groupe Glico, il réserve le même sort à d'autres entreprises du secteur alimentaire. Puis, en octobre 1984, il envoie une lettre à "toutes les mamans japonaises", leur indiquant que 20 paquets de bonbons empoisonnés ont rejoint les rayons des magasins.
La police les retrouvera avant qu'ils ne soient achetés par des consommateurs. Tout au long de cette rocambolesque histoire, les malfaiteurs donnent des indices à la police et se moquent de son incompétence.
Chargé d'apporter la rançon qu'une entreprise a décidé de payer au "monstre", un policier est sur le point d'arrêter un homme qui surveille ses mouvements. Il fait dresser le portrait robot de cet individu aux "yeux de renard".
Mais il ne permet pas de mettre la main sur les criminels et, aujourd'hui, l'affaire n'est toujours pas élucidée.
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