En 1991, lors de la Finale de la Conférence Est, les Bad Boys ont choqué le monde de la NBA avec leur tristement célèbre Walk-Off. Menés 3-0 par les Chicago Bulls de Michael Jordan et à quelques secondes de se faire sweeper, les Pistons ont délibérément choisi de quitter le parquet avant la fin du temps réglementaire, sans se plier à la traditionnelle séance de félicitations au vainqueur. Dans un Palace d'Auburn Hills en feu malgré la fin d'une ère, les Bad Boys Isiah Thomas, Bill Laimbeer, Dennis Rodman, Mark Agguire...ont quitté le terrain direction les vestiaires en passant devant Jordan et les Bulls sans un regard, comme une ultime provocation.

C'était la toute première fois qu'un vaincu partait sans prendre le temps de saluer son bourreau et ce Walk-Off a eu l'effet d'une bombe en NBA. Les Pistons étaient déjà vu comme les mauvais garçons du basketball mais cet épisode a marqué la fin de leur domination et a conduit les meneurs de cette fronde à de nombreuses critiques, jusqu'à l’éviction d'Isiah Thomas de la Dream Team de 1992.

Dans cette Chronique de Motor City, nous revenons sur cet incident de manière objective en rapportant un maximum de déclaration des deux parties. Et sans juger personne, nous essayons de comprendre comment les Bad Boys en sont venus à ce fameux Walk-Off.

Il y a plusieurs raisons qui auraient pu pousser les Pistons à quitter le terrain sans montrer une seule once de sportivité :

  • d'abord il y a la haine entre les deux équipes, avec des Pistons qui avaient éliminé les Bulls lors de leur 3 dernières confrontations en playoffs. Cette fois-ci, l'heure de Chicago était arrivée mais les Bulls n'ont pas été des vainqueurs modestes, avec de grosses critiques après le Game 3, réduisant le basket des Pistons à un "jeu sale, dont plus personne ne veut"
  • et puis il y avait peut-être une volonté des Pistons de transmettre le flambeau aux Bulls de la même manière que Boston l'avait transmit à Detroit en 1988. Cette année-là, alors que les jeunes Pistons battaient enfin leur rivaux des Celtics, les joueurs de Boston, Larry Bird en tête étaient également partis avant la fin du temps réglementaire, sans saluer les Pistons

Dans ce podcast, nous allons voir que tous les avis méritent d'être entendus et que personne ne peut réellement se mettre à la place de cette équipe des Pistons à deux doigts de se faire sweeper en 1991, usée par les critiques des Bulls les années précédentes.


Pour aller plus loin :

"Les Chroniques de Motor City", c'est votre podcast dédié à l'Histoire et à la Culture des Detroit Pistons. Ensemble, nous voyageons dans le temps pour découvrir ou re-découvrir les moments qui ont compté dans la vie de la Franchise.

Podcast humblement piloté par @PistonsFR