LE PERE NOEL EST UNE ORDURE



Ca y est c’est enfin Noël. Avec tout ce que ça comporte comme traditions ancestrales, à savoir le sapin, les jouets, mais aussi et surtout la solidarité entre les êtres humains. Solidarité symbolisée par le mythique père Noël, ami des petits comme des grands.



Sauf qu’on est dans la vraie vie les gars, ce qui fait qu’on offre des cadeaux affreux à des gens qu’on n’aime pas vraiment, et que le père noël est un alcoolique qui bat sa femme.



Et c’est cette triste réalité que traite bien évidemment, le père noël est une ordure, adaptation de la pièce éponyme conçue par la mythique troupe du splendid, et réalisée en 1982 par Jean-Marie Poiré.



Si amour, coquillage et crustacés, leur pièce précédente était une critique virulente de la France moyenne des années 70, la troupe du splendid était alors, toujours bienveillante avec leurs personnages.



Mais en 1979, quand ils donnent leur nouvelle pièce, le père noël est une ordure, ils montent d’un cran et offrent une galerie de personnages tous plus ignobles les uns que les autres, influencés en cela par la comédie Italienne de l’époque, à savoir entre autres, affreux sale et méchants.



Ils dynamitent également la fausse générosité, et les associations bigotes censées aider les gens désespérés pour se donner bonne conscience. Et on peut dire que la troupe a fait mouche, vu qu’à l’époque l’affiche du film fut censurée par la RATP, soit disant à cause du titre grossier, mais aussi et surtout par les pressions exercées par ces mêmes assoc. catholiques, visés dans le film.



Comme beaucoup d’entre vous le savent déjà, le film raconte les aventures de deux bénévoles Thérèse de Monsou et Pierre Mortez, incarnés respectivement par Anémone et Thierry Lhermitte. Ces derniers sublimant avec maestria les répliques de leurs personnages respectifs devenues cultes, comme celle-ci (pierre agacer) pour thérese, et (c’est c’laoui) pour Mortez.



Le soir de Noël, ces deux personnages sont censés remonter le moral des suicidaires dans la permanence de détresse amitié, mais y’à pas trop de boulot.



Alors pour passer le temps, ils s’offrent leurs cadeaux de Noël respectifs. Cadeaux un peu particulier il faut bien le dire, comme le vêtement que reçoit pierre, de la part de Thérèse.



Et Thérèse elle, reçoit un tableau dessiné par Pierre et la représentant nue avec un magnifique animal.



Les deux héros sont encadrés par la responsable de la permanence, Mme Musquin, personnage très pète sec qui, au moment de rejoindre sa famille pour le réveillon, se retrouve coincée dans l’ascenseur pendant quasiment tout le film.



Il est à noter que ce personnage n’existait pas dans la pièce car son interprète Josiane Balasko, qui l’a pourtant coécrite, n’était pas disponible à ce moment-là, même si elle joua pourtant le personnage de Thérèse pendant quelques représentations. Jean-Marie Poiré créa donc le personnage de Mme Musquin, spécialement pour le film.



Mais la tranquillité des deux bénévoles va être rapidement gâchée par quelques personnages tous plus barrés et malsains les uns que les autres.



Cela commence par l’appel d’une personne très en détresse, et prise en charge par Thérèse. Mais il s’avère que cet homme sois disant suicidaire, est en réalité un gros pervers.



Vous avez certainement reconnu la voix de Michel Blanc, dans le rôle de ce personnage invisible à l’écran, mais cependant mythique. Il faut dire que l’acteur avait momentanément quitté la troupe à l’époque de la pièce, même s’il figurera lui aussi dans quelques représentations, cette fois-ci dans le personnage du père Noël.



Et justement, Thérèse voit arriver l’une de ses protégées Josette, alias Zezette, une semi sdf enceinte, sans cesse accompagnée de son caddie remplie à ras bord de choses inutiles. Elle est jouée par une Marie-Anne Chazel méconn...