PODCAST CINEMA : ça est du belge ! #15 / Film Belge "Girl" au Festival de Cannes, François Damiens et un festival de courts métrages belge.
La Belgique fait son cinéma avec Michel Decioux-Derycke.
La 71ème édition du Festival de Cannes aura souri à un film belge: Girl. Ce premier long métrage de Lukas Dhondt a fait l’unanimité auprès de la presse internationale et également auprès de plusieurs jurys.
Girl remporte la Caméra d’or attribué à un premier film quel que soit la compétition, 27 ans après Toto le héros de Jaco Van Dormael. Dans sa besace, Girl a aussi la Queer Palm récompensant un film pour son traitement des thématiques altersexuelles, le Prix FIPRESCI, prix de la Critique internationale ainsi que le Prix d’interprétation pour le jeune Victor Polster, l’acteur principal. Le film sortira dans les salles belges et françaises l’automne prochain.
François Damiens est connu pour son personnage de François l’Embrouille à la télévision puis pour nombre de rôles au cinéma. Il vient de réaliser son premier long métrage : Mon Ket, ket étant un mot bruxellois pour désigner un jeune, un gosse. Ecoutons la bande-annonce...
François l’Embrouille, je le voyais de temps en temps à la télé n’étant pas fan de RTL-TVI, la chaîne privée belge où passait ce personnage. J’avoue que je riais, que je passais du bon temps. Après, François Damiens m’a bien plu comme acteur, je retiens Tango libre de Frédéric Fonteyne, Suzanne de Katell Quillévéré, Je fais le mort de Jean-Paul Salomé, Les Cowboys de Thomas Bidegain, Des nouvelles de la planète Mars de Dominik Moll ou Otez-moi d’un doute de Carine Tardieu. Je m’attendais donc à un film correspondant à la sensibilité qu’affichait François Damiens dans ses rôles. Eh bien non, il a repris son personnage de François l’Embrouille en le transformant en Danny Versavel mais c’est le même moule et en faisant tout un film en caméra cachée.
François Damiens, qui a coécrit Mon ket avec Benoit Mariage, fait le choix de mélanger fiction comique et caméra cachée, c’est loupé, ce n’est pas drôle. Rien ne prend en dépit des efforts du François Damiens pour arracher un sourire. Le principe de la caméra cachée ne tient pas la route sur le temps que dure le film : 89 minutes et montre les limites d’un tel procédé de manière encore plus significative que «Connasse, princesse des cœurs». On est dans une comédie à sketches, cela manque totalement de liant et n’a ni queue ni tête, le pire étant la partie finale. Par moments, j’ai même été gêné notamment dans la scène du footballeur. Pour finir, Mon Ket n’est pas du cinéma, c’est de la télévision.
Le Court en dit long, c’est un Festival de courts métrages francophones produits et coproduits en Wallonie et à Bruxelles, se déroulant entre le 4 et 9 juin au Centre Wallonie Bruxelles à Paris. Trente-deux films seront en compétition, répartis en six programmes thématiques : des corps, films d’écoles et d’ateliers, adolescents, questions de société, de l’amour, questions de genres. Cette 26ème édition est aussi placée sous le signe de deux réalisateurs de cinéma d’animation ayant marqué l’histoire du festival avec leurs courts métrages: Vincent Patar et Stéphane Aubier, les auteurs de "Pic Pic le cochon magique" et de "André le mauvais cheval", mais aussi de la série télévisée et du long métrage Panique au village ! Sans oublier leur co-réalisation avec Benjamin Renner du long métrage "Ernest et Célestine", qui leur valut notamment le César du film d’animation 2013 et le Magritte du meilleur film belge 2014.
Plus d’infos sur http://www.cwb.fr/programme/26e-festival-le-court-en-dit-long_1