Dans ce nouvel épisode, nous accueillons Antoine Barraud, réalisateur de films - notamment du récent Madeleine Collins - mais aussi producteur et fondateur de la société « House on fire », et enfin foisonnant cinéphile pour qui faire et regarder des films relève du même élan.
Amateur de cinéma expérimental autant que de gros blockbusters, notre invité fait le grand écart entre les courts métrages sublimes et sulfureux de James Bidgood, et le célèbre mélodrame Kramer contre Kramer (R. Benton) - avec la même passion. Adorateur de la figure du monstre, il dresse un large tableau du cinéma où le monstre n’est jamais loin - de Trouble every Day (C. Denis) à Incassable (N. Shyamalan) - où il est toujours en prise avec le réel, et où l’émotion du cinéma nait précisément de cette friction entre le monstrueux et une certaine réalité, voire banalité, du quotidien. Ce faisant, Antoine Barraud peint le portrait d’une cinéphilie gourmande, politique, joyeuse, sensible, où les films deviennent des véritables choc de vie, où les sublimes mensonges du cinéma deviennent des images résonnant avec une justesse infinie dans nos corps et dans nos esprits.
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I. PORTRAIT - 8'34
- Un mensonge au cinéma : Le cinéma lui-même - 8'34
- Une image fixe au cinéma : Le regard-caméra de Silvana Mangano dans Oedipe Roi (Pier Paolo Pasolini, 1967) - 14'30
- Des monstres au cinéma : Les monstres “réalistes” de O Fantasma (J P Rodrigues, 2000), Trouble Every Day (Claire Denis, 2001), The Hole (Tsai Ming Liang, 1998) et Incassable (M Night Shyamalan, 2000) - 18’12
II. CIRCONSTANCES ET CONDITIONS DE VISIONNAGE - 23'46
- Le premier festival de Cannes d’Antoine Barraud (comme spectateur adolescent) - 23’46
- Le rapport d’Antoine Barraud à la salle de cinéma. - 26’45
III. MÉMOIRE & SOMMEIL - 31'53
- Le fonctionnement de la mémoire cinéphile d’Antoine - 31’53
- Un choc cinématographique enfantin fondateur : Greystoke (Hugh Hudson, 1984) - 39’38
CARTE BLANCHE - 45'03
- Kramer contre Kramer (R. Benton, 1979)
IV. CINÉMA & TRANSMISSION - 51'41
- Un film pour faire découvrir le cinéma expérimental : Pink Narcissus (James Bidgood, 1971)
REFUGE - 55'52
La filmographie de Vincente Minnelli
CRÉDITS
Musique : Gabriel Rénier
Graphisme : Lucie Alvado
Création & Animation : Phane Montet & Clément Coucoureux