Qui nous croira ? Comment dire l'indicible ? Les témoins survivants de la Shoah mais aussi leurs descendants ont dû faire face à la difficulté voire à l'impossibilité de raconter l'expérience des camps d'extermination nazis. 80 ans après leur découverte, cela reste compliqué d'en parler, et plus encore semble-t-il depuis le 7 octobre... Et si la littérature était le moyen le plus fidèle pour répondre à la nécessité de dire sans combler le vide laissé par le non-sens et l'incompréhension ? C'est ce que défend Maxime Decout, professeur de littérature à la Sorbonne, spécialiste de la judéité. Il est l'auteur de "Faire trace - Les écritures de la Shoah" (éd. Corti, 2023).