Ce cours sublime nous raconte la fin de Shaül, puis la fin de Doëg. Il nous apporte des enseignements extraordinaires, en particulier par les figures de David et Doëg (dont les noms ont d’ailleurs la même valeur numérique) : tous deux sont descendants de convertis, venant de peuples ennemis d’Israël et maudits, et tous deux se sont retrouvés au sommet de la hiérarchie d’Israël. Mais David devint le modèle éternel du Juif authentique, tandis que Doëg devint le type même de la trahison : malgré toute la confiance, l’amour et le respect qu’Israël lui avait donné, quand il dut choisir entre ses origines et Israël, il choisit : « je suis Amalek », et il détruisit la royauté d’Israël. Paradoxalement, bien que fils d’un amalécyte converti, Doëg ne cessa de faire la guerre à David, à cause de ses origines ! La Torah nous enseigne, ainsi, que l’homme hait toujours celui qui lui reflète son propre échec ! Doëg n’était pas un vrai converti, c’est pourquoi il voulut toujours détruire David dont toute la vie prouve, au contraire, que d’aussi loin que vienne l’âme, si elle revient authentiquement, elle peut toujours tout réparer et effacer. Ces principes sont vrais dans toutes les relations humaines : celui qui hait quelqu’un d’une haine irrationnelle ne fait que montrer son propre échec, et il met en évidence la grandeur de l’autre. En critiquant quelqu’un, on montre seulement : lui a réussi, et moi j’ai raté. Cela nous enseigne, aussi, que tout rapprochement avec Hachem demande une profonde honnêteté, et la prise de conscience de ce que ce rapprochement exige de ma part. L’extériorité ne suffit pas, il faut aussi l’intériorité. Et il n’y a pas d’automatisme : il s’agit toujours d’une association avec Hachem qui nous propose un renouveau absolu, mais nous devons nous en faire le réceptacle, et être à la hauteur du cadeau qui nous est fait !