On est vendredi matin, en septembre 2019, dans l’épicerie de Martine. Ancienne catcheuse devenue épicière dans un petit village de Saone-et-Loire.

La dernière fois que je l’ai vue, en cinq minutes, deux habitants ont franchi la porte de l’épicerie et se sont jetés dans ses bras. C’était la fin de l’été, l’un retournait au canada après quelques semaines ici, l’autre annonçait une mauvaise nouvelle au creux de l’oreille. Martine a ouvert ses épaules, et laissé les larmes venir. Elle m’a dit « je ne suis pas qu’épicière, je suis psy aussi ».

« Madame la maire » c’est comme ça qu’on la surnomme. M A I R E ou M E R E, je n’ai jamais osé demander. Je l’équipe d’un micro qu’elle laissera ouvert pendant deux jours, juste avant ses vacances.