Dans le 75e épisode du Décodeur de la com, nous parlons de marque employeur public avec Marc Thébault, fondateur de Marc Thébault Conseil. 


A  priori, marque employeur et secteur public ne font pas bon ménage. Or, il semblerait que ça bouge du côté de la communication, des RH et du management.

En effet, les employeurs du privé et du public sont actuellement confrontés à des difficultés de recrutement, ce qui les force à se bouger pour attirer des talents (désolé pour ce mot valise).

Mais commençons par le commencement : d'après Marc, la marque employeur, est avant tout synonyme de réputation et non de « com' » ou de plateforme, comme Choisir le service public.

 

Si nous nous arrêtons un instant sur l'image, le cliché du fonctionnaire qui baille au corneille est encore tenace dans les esprits. L'attractivité des métiers du secteur public s'en trouve entachée, malgré les campagnes de certaines collectivités ou de grands corps d’État comme l'armée.


Alors, que faire pour devenir attractif quand seuls 36% des fonctionnaires se disent prêts à recommander leur employeur à un proche ?


Selon Marc, il est temps de faire une révolution : fini le management à l'ancienne, dont les nouvelles générations ne veulent plus. Les cadres ou « managers » qui ont peur de perdre  leur autorité doivent changer. Et vite.


Les RH l'ont bien compris mais doivent elles aussi innover en osant sortir du cadre administratif très contraignant. En outre, la promesse employeur, véhiculée dans les annonces de recrutement, doit être alignée avec la réalité du terrain.


Le rôle des communicants dans la marque employeur


Lancer une campagne de marque employeur est une co-production entre les RH et la direction de la communication. Deux profils de communicants doivent être impliqués selon Marc : les communicants externes, puisqu'on s'adresse à des candidats, et les communicants internes, qui font passer les messages auprès des agents.


Notons qu'une campagne de marque employeur public comporte souvent un volet d'attractivité du territoire. En d'autres termes, le combo un endroit sympa où vivre + un bon job est la martingale pour attirer les candidats.


La deuxième partie de l'entretien avec Marc touche justement aux métiers de la communication. Tout d'abord, pour celles et ceux qui se questionnent quant à faire carrière dans la com publique, Marc vous donne 3 arguments de poids.


1. Travailler dans la communication publique, c'est être proche de la chose publique. Les élus locaux jouissent encore d'une bonne réputation et leurs actions, orchestrées par les communicants sont immédiatement mesurables. Et je peux vous assurer que vous êtes sacrément fier quand des citoyens vous disent que votre dernière campagne leur a plu !

2. Travailler dans la com publique, c'est travailler pour l'intérêt général. Et quoi de plus noble, au final ?

3. Un communicant public n'est pas un 'sous-communicant' : il utilise les mêmes stratégies, les mêmes outils et mêmes supports que dans le privé.  Par ailleurs, il existe toujours une adrénaline au boulot tant il se passe des choses dans les collectivités.


On pourrait même ajouter un 4e argument choc : les communicants publics sont en contact direct avec la population lors des réunions publiques. Quel autre type de communicant peut se vanter d'avoir un feedback aussi rapide ?


Enfin, nous terminons notre entretien en parlant des communicants politiques.
Dernièrement, les média ont mis en lumière la valse des pros de la com travaillant avec des ministres du gouvernement.

Marc souligne que ces conseillers ont besoin d'un cap pour pouvoir exercer leur métier.


Très bonne écoute et n'oubliez pas de noter 5 étoiles sur Apple Podcasts et Spotify.


Si vous souhaitez écouter le tout premier épisode avec Marc, diffusé fin 2021, c'est par ici .


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Laurent FRANCOIS, voix du Décodeur de la Com et de l'agence Maverick