"Tu n'écris plus pour être lu par des poètes. Tu écris pour être au cœur de l'homme tout simplement. Ton chant est comme une fenêtre ouverte au vent." Ce sont les mots sont ceux de Claude Vigée, mort le le 2 octobre 2020 à Paris. Il est l'un de nos plus grands poètes. Il avait reçu en 1996 le Grand prix de poésie de l'Académie française et, en 2013, le Grand prix national de la poésie pour l'ensemble de son œuvre. De son vrai nom André Strauss, il était issu d'une famille juive installée depuis plusieurs siècles en Alsace. Durant la Seconde Guerre mondiale, après s'être investi dans un réseau de résistance juif, il a été contraint de fuir aux États-Unis, où il est devenu professeur de littérature comparée. Il a ensuite enseigné durant 40 ans à Jérusalem avant de revenir à Paris en 2000. La question de la relation entre la poésie et la transcendance passionne Claire Hendrix depuis plusieurs années. Agrégée de lettres modernes et doctorante en littérature française, elle étudie les liens entre la poésie de Claude Vigée et la Bible. Elle répond à Sarah Brunel.