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Cette semaine avec Nathalie Rozborski, directrice générale de l’agence Nelly Rodi, nous parlons des nouveaux métiers de la créativité. Dans cet épisode, on parle de comment allier les différentes générations, l’artisanat et le progrès technologique, comment rester désirable en tant que marque à l’époque des réseaux sociaux, le besoin des directeurs artistiques de rester connectés au monde, l’importance des écoles, de la séparation des formations de création et de business et de beaucoup d'autres sujets. J'ai adoré interviewer Nathalie, j'espère que vous prendrez autant de plaisir à l'écouter !SE RETROUVER DANS L’EPISODE00:37 Ce qu’est la créativité aujourd’hui.08:53 Comment gérer la créativité dans les organisations.19:58 Qu’est ce qu’on fait du temps gagné grâce aux progrès technologiques.25:47 Comment s’orienter lorsque l’on veut faire un métier de la créativité, les études sont-elles encore nécessaire, pourquoi il y a encore des formations qui opposent le business et le créatif.34:36 Les outils qu’ils utilisent chez Nelly Rodi.KEYLEARNINGSPour moi la créativité est synonyme d’innovation, d’avoir la capacité à prendre de la hauteur, à analyser son environnement et proposer une vision du monde différente, d’être capable de proposer des schémas qui interrogent, qui peuvent être parfois chocs, qui surprennent, en tout cas qui sont nouveaux et qui ont la capacité de proposer de la nouveauté notamment bien sûr par le biais des produits mais pas uniquement et une capacité à proposer des points de vue sur la société. Ça pour moi, c’était quelque chose de fondamental et c’est pour cela que j’ai longtemps aussi cité des entrepreneurs.Je ne pense pas que la créativité soit prophétique, je pense que ce débat ; opposant d’un côté une créativité qui serait forcément un pull à 3 manches avec un type incompris qui se torture dans un studio et de l’autre des gens très vulgaires qui pensent le commerce et le business, c’est une vision absolument dépassée, et qui en plus de ça, a créé le monstre qu’est l’industrie de la mode aujourd’hui. Cette vision-là très romantique de la créativité, où on serait transportée par une vision qui nous dépasse, et bien pour moi, c’est précisément cette définition-là qui a créé ces rythmes frénétiques, cette hystérisation autour des collections, donc ce gaspillage. Je fais un raccourci peut-être un peu hâtif mais on en est là. Pour moi c’est cette vision-là qui a conduit malheureusement à tous ces gens auxquels l’industrie de la mode doit faire face aujourd’hui parce qu’on se disait, avoir ces fulgurances créatives, fait qu’on va pouvoir créer encore plus de produits, d’imprimés, de couleurs, de désirabilité, et de besoins et donc, faire consommer encore plus. Pour moi, cette nouvelle génération, que j’apparente aux créatifs, aux entrepreneurs, en tout cas à cette tribu de créatifs contemporains, elle a eu au contraire comme grand bénéfice, de parler justement des grands enjeux sociétaux, engagement, inclusivité, agilité, horizontalité, et cette vision extrêmement, quasiment dogmatique, prophétique et verticale de la créativité, je n’y crois plus du tout parce qu’elle n’est pas vertueuse, parce qu’elle ne développe pas les talents, elle ne prépare pas au monde de demain et elle ne prépare certainement pas aux enjeux contemporains.Il y a un fond de tartre immuable qui est, la connaissance très forte de l’histoire, de l’art, de la culture et des références. Je pense que pour savoir se projeter, il faut avoir une conscience de son passé. Pour moi, les grands talents créatifs aujourd’hui sont ceux qui, à la fois savent combiner les références historiques, et qui ont quand même un bagage et qui vivent avec le monde contemporain. Je vois mal aujourd’hui un créatif travailler avec du découpage de piges de magazines, avec des shootings qui eux-mêmes laissent à désirer puisqu’ils ne sont plus du tout dans le langage des codes esthétiques de l’époque.Il y a une culture de l’image qui est en train de changer aussi parce qu’elle est pixelisée, et qu’une image papier n’a rien à voir avec une image online, et qu’il y a une culture et un œil à éduquer de façon différente notamment vis-à-vis de la couleur, parce que la rétine n’est pas du tout entraînée de la même façon quand elle voit les couleurs sur un écran que sur un papier, moi ce que j’espère c’est qu’on arrête d’opposer le progrès et l’artisanat. Pour moi, ce sont des débats totalement stériles, d’un autre temps, qui n’ont plus lieu d’être, et je pense qu’on gagnera énormément de temps et de sérénité dans les entreprises quand on arrivera à faire du revers mentoring, c’est dire que ceux qui sont connectés et agiles vont apprendre les outils, à automatiser certaines tâches qui objectivement emmerdent tout le monde, le stockage d’images, légendées, classées. Il y aujourd’hui des outils formidables, et à l’inverse, les générations plus expérimentées vont, elles, apprendre des façons de travailler, regarder, d’appréhender des sujets avec plus de hauteur. La combinaison des deux pour moi, est la promesse du nouveau monde.La créativité est avant tout là pour créer de l’oxygène, de la respiration, un pas de côté, une vision différente et normalement le temps du créatif pour qu’il soit performant et mis au service d’un projet, il doit avoir le cerveau oxygéné, les yeux grands ouverts, les oreilles grandes ouvertes, et il doit être dans une capacité de réinvention permanente pour justement se concentrer sur la partie que l’on ne peut pas transférer à une machine, et c’est là où on va réinventer la créativité, des courants esthétiques et des courants artistiques.C’est la capacité de l’école à porter un regard nouveau, frais, curieux, et qui est justement là pour essayer de capter tous ces nouveaux usages, besoins des entreprises, parce que normalement l’école te prépare surtout à ton employabilité sur le marché. Bien sûr, elle te prépare, elle t’instruit, mais elle est quand même normalement là pour te préparer et te forger à un métier. Je pense que c’est bon de se le rappeler actuellement, justement pour essayer de creuser les nouveaux programmes pédagogiques, les nouveaux intervenants, et converser encore plus avec le marché du travail dès que possible.Si la créativité n’est pas au service du progrès des sociétés, la créativité devient alors vaine. Pour moi aujourd’hui, elle peut être aidée, facilitée par le progrès technologique et ce serait vraiment trop con de s’en priver ! Il faut l’embrasser parce que cela nous permettrait de créer une industrie plus saine, plus vertueuse, plus intelligente. REFERENCESNelly Rodi https://www.nellyrodi.com/Slack https://slack.com/intl/fr-fr/Linkfluence https://www.linkfluence.com/fr/Heuritech https://www.heuritech.com/fr/solutions/fashion-retail-brands/Daco http://daco.io/fr/
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Nb: TheBoldWay ou The Bold Way, anciennement connu sous le nom de Entreprendre dans la mode ou EDLM , est un podcast produit et réalisé par Adrien Garcia.