Caroline est cloîtrée chez elle à longueur de journée. Sa maison est devenue un musée.Elle les appelle ses "moustachus", des portraits d'anciens dont certains de sa propre famille. Certaines photos encadrées sur les murs de sa petite maison de Pont-Farcy, aux portes du Calvados, datent d'avant la guerre de 14. Il y a aussi celle de "tante Marie", la sœur de sa grand-mère disparue à l'âge de vingt ans de la tuberculose et dont elle a conservé la pierre tombale, nichée dans un coin de la cheminée. "On m'a demandé d'en être la dépositaire."C'est comme cela chez elle, il y en a partout, des objets de bric et de broc, beaucoup de casseroles usagées, des vieilles passoires accrochées sur la façade de sa bâtisse au pied du jardin encombré de tasses et de photophores, des valises anciennes, des peluches, des bouquets d'hortensias séchés sous vitrine, de vieux sacs à main usagés dont elle a fait des pots de fleurs… Tous ces objets ont une histoire : beaucoup lui ont été offerts par des gens de passage qui s'amusent de voir cette maison si rigolote. "Il n'est pas rare que certains s'arrêtent devant pour la prendre en photo. Cela suscite à chaque fois des rencontres."Caroline Pezeril-Porteils, cinquante printemps, cheveux d'ébène et lunettes noires, vit ici avec son mari Laurent, son "tiers-aidant". Ils se sont connus au collège de Ouistreham, se sont retrouvés vingt-cinq ans plus tard, et ne se sont plus jamais quittés. Depuis l'âge de quinze ans, Caroline, qui avait créé son entreprise en région parisienne dans le secteur automobile mais a dû finalement y renoncer, souffre du syndrome d'Ehlers-Danlos, une maladie génétique rare et orpheline, non dégénérative mais héréditaire et dont les effets sont dévastateurs. C'est un mal qui touche à la production de certains de nos collagènes, affecte notamment le tissu conjonctif, présent dans plus de 80 % du corps, cartilages, os, tendons, peau, muscles, organes internes… Il rend la peau très élastique et aboutit le plus souvent à une souplesse anormale des articulations, avec des effets collatéraux touchant aussi les organes.Il a fallu beaucoup de temps pour mettre un nom savant sur ce dont elle souffrait. "Pendant des années, on m'a dit que cette maladie était psychosomatique." En fait, pas du tout. Caroline a été opérée à plusieurs reprises de la hanche, souffrant régulièrement de luxations et victime entre autres d'entorses à répétition. Le syndrome a été diagnostiqué chez elle il y a seulement six ans. Podcast by Tendance Ouest - Philippe Bertin
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- Caroline est atteinte d'une maladie génétique rare
Publié le par Tendance Ouest
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L'Echo des codes
Selon la phrase de Pierre Hébraud, “l’histoire n’est pas une cause accidentelle ou une explication ; elle est le signe et le témoin des facteurs permanents”. Tel est le programme que se propose de réaliser L’écho des codes. Car l’histoire du droit est une matière vivante qui anime chaque institution, chaque article de loi, chaque décision de justice et qui irrigue les moeurs d’une société. Elle n’est pas explication du présent pas plus qu’elle n’est description du passé. Elle n’est pas folklore et elle n’est pas musée. Elle est la source et le relais des éléments de composition de toute contemporanéité qui résonnent à travers elle en échos successifs jusqu’à nous. L’écho des codes est un temps de culture juridique et judiciaire à travers l’éclairage de l’actualité par le regard de juristes historiens. Initiée par Boris Bernabé, la série est aujourd'hui animé par Valérie Ménès-Redorat et Pierre-Vincent Letourneau. Une production Amicus radio.
Selon la phrase de Pierre Hébraud, “l’histoire n’est pas une cause accidentelle ou une explication ; elle est le signe et le témoin des facteurs permanents”. Tel est le programme que se propose de réaliser L’écho des codes. Car l’histoire du droit est une matière vivante qui anime chaque institution, chaque article de loi, chaque décision de justice et qui irrigue les moeurs d’une société. Elle n’est pas explication du présent pas plus qu’elle n’est description du passé. Elle n’est pas folklore et elle n’est pas musée. Elle est la source et le relais des éléments de composition de toute contemporanéité qui résonnent à travers elle en échos successifs jusqu’à nous. L’écho des codes est un temps de culture juridique et judiciaire à travers l’éclairage de l’actualité par le regard de juristes historiens.
Initiée par Boris Bernabé, la série est aujourd'hui animée par Valérie Ménès-Redorat et Pierre-Vincent Letourneau. Une production Amicus radio.
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In Situ
Invitez-vous dans le monde feutré du droit. Suivez avec nous les évènements organisés par les juristes tout au long de l’année. Les reportages In Situ proposent d’ouvrir une sélection de rencontres à un plus large public et de relayer les débats qui s’y construisent afin que chacun, même sans être sur la liste, puisse faire partie de la fête !
Invitez-vous dans le monde feutré du droit. Suivez avec nous les évènements organisés par les juristes tout au long de l’année. Les reportages In Situ proposent d’ouvrir une sélection de rencontres à un plus large public et de relayer les débats qui s’y construisent afin que chacun, même sans être sur la liste, puisse faire partie de la fête !
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Les Temps électriques
Les temps électriques, ce sont ceux décrits par l’auteur de science-fiction Philip K. Dick, dans le roman “Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?”, des temps où l’humanité y est interrogée en miroir de robots plus intelligents que leurs concepteurs. Notre présent tisse déjà ce futur, en introduisant dans notre quotidien l’intelligence artificielle, le calcul de risque, les probabilités, la prévision voire la prédiction dans tous les champs de l’activité humaine.Dans le contexte particulier de la justice, ces outils bouleversent déjà notre conception des moyens permettant la résolution de litiges entre individus : les “Legaltech”, start-ups spécialisées mêlant juridique et numérique, proposent une offre de plus en plus foisonnante tant à destination des professionnels que des particuliers, offre qui sera peut-être susceptible de substituer un jour au juge, au procureur, à l’avocat ou au greffier… et à l’humain d’une manière générale. “Les temps électriques” sont donc l’occasion de s’interroger, un instant, sur l’avenir de la justice que nous nous préparons. En vulgarisant tout d’abord les termes des débats actuels, en mettant en présence les différents acteurs et – surtout – en donnant la parole à ceux qui devront faire vivre la justice de demain et trouver la bonne mesure des outils de leur temps. Une émission de Yannick Meneceur et Sophie Sontag-Koenig, produite par Amicus radio.
Les temps électriques, ce sont ceux décrits par l’auteur de science-fiction Philip K. Dick, dans le roman “Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?”, des temps où l’humanité y est interrogée en miroir de robots plus intelligents que leurs concepteurs. Notre présent tisse déjà ce futur, en introduisant dans notre quotidien l’intelligence artificielle, le calcul de risque, les probabilités, la prévision voire la prédiction dans tous les champs de l’activité humaine.
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