Plateau du Larzac, Aveyron. Bordé au nord-ouest par la rivière Tarn, au nord-est par la Dourbie, le causse du Larzac s’étend de Millau à Lodève. Pour beaucoup, il n’est qu’une vaste étendue désertique que l’on traverse sur la route des vacances. Début des années 1970, la France vient d’enterrer son général, Charles de Gaulle, et connaît quelques répliques sociales post-soixante-huitardes. A la radio, on écoute Sardou, Sheila, Les Poppys, Delpech et Nicoletta. C’est dans ce contexte que commence celle que l’on connaît désormais comme la lutte paysanne du Larzac.

Dans ce premier épisode, Léon, Robert, Odile et Solveig croisent leurs souvenirs de lutte. Si Léon, Robert et Odile étaient agriculteurs, menacés d’expropriation par le projet d’extension du camp militaire, Solveig a vécu la lutte avec ses yeux d’enfant. Ses parents, engagés sans être paysans, l’ont emmenée partout : de réunions en chantiers de désobéissance, de manifestations en rassemblements. Devenue guide touristique sur le Larzac, elle connaît le territoire sur le bout des doigts. C’est elle qui nous prend par la main pour raconter la folle histoire de la lutte du Larzac.

En 1971, le ministre Debré annonce la volonté d’étendre le camp militaire de 3 000 à 17 000 hectares. Les 106 paysans concernés, se trouvant dans le périmètre, l’apprennent à la télévision. Dans le Larzac des années 1970, les paysans n’ont que la messe pour se rencontrer. Sans vraiment se connaître, ils s’embarquent dans la lutte face à l’Armée et à l’Etat pour conserver leurs terres.

Le mouvement, local dans ses deux premières années, devient dès 1973 national. Et les paysans voient arriver sur leur plateau des jeunes, des chevelus, des militants de tous bords. Cet afflux, qu’ils regardent d’abord d’un œil inquiet, ils vont en faire leur force... Bonne écoute...


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