"L'approche de l'agriculture biologique est basée structurellement, profondément, sur une démarche de non-violence."

Fils de paysan, Jacques Caplat a été très jeune confronté à la question de la viabilité d'une agriculture respectueuse du vivant. Devenu agronome puis anthropologue pour sortir de l'ethnocentrisme européen, il n'a eu de cesse de résoudre cette problématique et de répondre à l'enjeu de la faim dans le monde. C'est en effet cet enjeu qui a justifié la mise en place d'une agriculture destructrice du vivant sans pour autant que cette dernière tienne ses promesses de pourvoir aux besoins alimentaires de la population mondiale. La révélation des possibilités offertes par l'agriculture biologique le pousse à s'engager dans la sauvegarde des semences paysannes puis à publier en 2012 son premier ouvrage : "l'agriculture pour nourrir l'humanité, suivi en 2014 de "Changeons d'agriculture".

Attaché depuis longtemps au concept de non-violence, il explique avec limpidité que l'agriculture biologique représente une application agricole de la démarche non-violente dans un article de Nature et Progrès accessible sur le site de l'IRNC (https://www.irnc.org/IRNC/Textes/629). Il s'associe d'ailleurs avec deux chantres de l'agroécologie et de la non-violence, Pierre Rabhi et dernièrement l'activiste indienne écoféministe Vandana Shiva avec qui il signe "Une agriculture qui répare la planète" tout juste paru.
Jacques Caplat est le président de la branche française de l'IFOAM - la fédération internationale des mouvements d'agriculture biologique.

Crédits :
Musique originale et mixage : Nikita Gouzovsky
Extrait musical : "Tête en l'air" de Jacques Higelin