Combien de ponts existe-t-il en France ? La question n’a pas de réponse, car la liste est impossible à faire. Le pont est un dispositif de franchissement, comme le pont métallique à haubans, le morceau de bois posé sur un ruisseau de montage ou les buses coulées avec du béton pour permettre les écoulements fluviaux sous les routes et les chemins. Bref, l’inventaire des ponts n’a pas de limite. Il faut pourtant les recenser, les classer et décider de leur devenir.
Dans l’épisode précédent, il était question de l’entretien des ponts. Aujourd’hui, nous parlons de leur inscription dans les politiques patrimoniales et de ce que cette inscription implique.
Comment faire évoluer les ouvrages techniques, des infrastructures utiles, tout en préservant la mémoire de leur construction ? Comment construire un nouveau pont, quand c’est le paysage lui-même qui est investi d’une dimension patrimoniale ?
Construire, transmettre la connaissance sur un pont… Tout cela interroge la notion même de patrimoine et sa place dans le paysage social. Dans cet épisode, la transmission est en question.
La première partie de cet épisode est un entretien avec Géraud Buffa, conservateur en chef du patrimoine au sein de la Mission de l’Inventaire général du patrimoine culturel du ministère de la Culture. Dans cet entretien, il expose les possibles stratégies de conservation des ponts, au-delà des travaux de restauration nécessaires.
Pour la seconde partie de cet épisode sur la transmission, nous prolongeons la discussion depuis trois nouvelles perspectives situées en Val de Loire : celle d’Étienne Vacquet, conservateur du patrimoine à la Conservation départementale du Maine-et-Loire, celle d’Anne-Françoise Hector, chef adjointe de l’Unité départementale de l’architecture et du patrimoine de Maine-et-Loire, et enfin celle de Bruno Marmiroli, directeur de la Mission Val de Loire.