Que l’usage que je fais de ma propriété puisse affecter la satisfaction d’autrui a servi de prétexte à la plus importante rationalisation de la prédation étatique inventée par des économistes : la théorie des prétendues “externalités”, qui fait mine de voir dans ces situations un “écart à l’optimum” et une “défaillance du marché”.
Cette rationalisation prétend aussi fonder la théorie des prétendus “biens publics”, qui n’en est qu’une variante et dont on ne l’en distingue que faussement et arbitrairement.
Georges Lane et François Guillaumat réfutent entièrement cette théorie : ils démontrent d’abord qu’elle est anti-scientifique parce qu’elle est arbitraire, ne fournissant aucun critère objectif, notamment à l’intervention de l’état qu’elle prétend rationaliser, parce qu’elle glose sur l’inconnaissable au lieu de reconnaître ce qui est certain.
Puis ils démontrent qu’elle est absurde, parce que l’intervention de l’état qu’elle prétend justifier viole sa propre définition de l’optimum, parce qu’elle nie la propriété qu’il faut absolument reconnaître pour que la théorie dont on prétend la déduire puisse seulement exister, et enfin parce que la situation qu’elle prétend “problématique” est à la fois la raison d’être de l’échange et nécessairement prépondérante dans quelque optimum concevable que ce soit.
Il suffit donc de rappeler que, dans la théorie même dont on prétendait la déduire, l’échange est la seule manière prévue d’accroître sa satisfaction en disposant de la propriété d’autrui, pour réfuter entièrement l’idée absurde des prétendues “externalités”.