Il s’agit de tordre le cou à un mensonge démagogique essentiel de la pseudo-démocratie socialiste comme quoi les pauvres seraient voués à la précarité en l’absence de redistribution politique.
En réalité, la redistribution politique ou spoliation légale, c’est par définition le pillage esclavagiste des faibles par les puissants : en tant que tel ce pillage ne profite à personne et les pauvres ont bien plus de chances d’en souffrir que d’en bénéficier.

C’est pourquoi François Guillaumat commence par l’énumération d’une demi-douzaine de politiques dont l’opinion croit qu’elles volent les riches au profit des pauvres alors qu’en fait ce sont des pauvres qu’elles volent, pour donner à des riches le butin de ce vol, sans aucun profit pour personne. C’est une occasion d’illustrer à quel point l’illusion fiscale peut tromper l’opinion sur les effets réels de la redistribution politique.

Ensuite, il s’agit de montrer que la protection sociale accroît la précarité au lieu de la diminuer : parce qu’elle vole et que par définition c’est aux plus faibles qu’elle s’en prend, parce qu’elle appauvrit tout le monde alors que la première précarité naît de la pauvreté, parce qu’elle détruit de plus en plus, et de ce fait, forcément, disparaîtra.

Alors, cette disparition, avec les catastrophes personnelles qu’elle va engendrer, illustrera l’absolue précarité dans laquelle la prétendue protection sociale vise à maintenir les gens, en les rendant dépendants de ses monopoles. Et elle révélera l’immense risque politique, caché au plus grand nombre (malgré ses reniements à répétition), que celle-ci a toujours porté.

Et ce sera une nouvelle illustration du fait que la spoliation légale, parce qu’elle viole les Droits de propriété, ne fait que surajouter une incertitude politique, incomparablement plus grande, à l’incertitude sociale qui naît naturellement de la liberté et de l’inventivité d’autrui.
Et que c’est dans le capitalisme de laissez-faire, où par définition personne ne vole personne, que la précarité est aussi faible que possible.

Vilfredo Pareto : Cours d’économie politique
Frédéric Bastiat : “Physiologie de la spoliation”
David Ricardo : Des Principes de l’économie politique et de l’impôt
François Guillaumat : “Voleurs de pauvres”
Georges Lane : “Le risque de sécurité sociale” dans : La sécurité sociale et comment s’en sortir
Bruno Leoni : La liberté et le Droit
Friedrich Hayek : Droit, législation et liberté
Ludwig von Mises : L’Action humaine (Human Action)