🦒 Draft de dés ou placement de tuiles ? Spectacular tente de concilier les deux… avec plus ou moins de succès.


Article écrit par Loïc. Breton d’origine et exilé depuis peu en Suisse (pour son chocolat, surtout), Loïc vit et respire jeux de société. Il est toujours prêt à sortir cartes et plateaux pour s’amuser et partager sa passion débordante. Joueur dans l’âme, sa devise est « Une petite partie, entre deux arrêts de bus ? ».

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Spectacular

Spectacular

⚠ Avertissement : Dans un souci de transparence envers notre communauté, nous tenons à préciser que cet article reflète notre opinion personnelle sur le jeu. Nous n’avons reçu aucune contrepartie de la part de l’éditeur du jeu. Nous avons acquis et testé le jeu de façon indépendante, sans lien commercial avec son éditeur. Les avis présentés ici représentent notre analyse honnête et impartiale du jeu, basée sur notre propre expérience.


En bref

  • Un jeu qui ose mixer draft et placement de tuiles avec une mécanique de double gestion des ressources plutôt chouette
  • Une expérience de jeu qui souffre d’un manque d’identité claire, oscillant entre familial et expert
  • Un titre qui divise, proposant des idées intéressantes mais une exécution parfois maladroite

Il y a des jeux qui divisent, et puis il y a Spectacular : mi-génie, mi-chaos, ce nouveau venu dans le monde ludique ne fait pas dans la demi-mesure.

Aujourd’hui, on s’intéresse à Spectacular, un titre qui fait déjà beaucoup parler de lui dans le monde du jeu de société. Et pour cause, ce jeu familial+ norvégien a bien buzzé à la Gen Con 2024 puis au Spiel Essen en octobre.

Et pour cause : il réussit l’exploit de marier avec (plus ou moins de) brio le placement de tuiles hexagonales, le draft et la manipulation de dés. Le tout dans un format étonnamment compact et rapide. Alors, simple clone de Cascadia ou véritable pépite ludique ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble ici.

La protection des animaux… encore et toujours !

Spectacular, de quoi ça parle ? D’animaux.

Les jeux de société et les animaux, une histoire d’amour qui ne semble jamais vouloir s’arrêter ! Après Cascadia et ses écosystèmes du Nord-Ouest américain, Earth et ses biomes, ou encore Ark Nova et son fameux zoo et ses programmes de conservation et protection qui nous fait sauver des espèces menacées, voici que Spectacular s’invite à la fête (de la bonne conscience écologique).

Cette fois-ci, vous incarnez le gestionnaire d’une réserve naturelle chargé de protéger diverses espèces animales. Du moins, c’est ce que prétend le thème, car comme souvent dans ce genre de jeux, la mécanique pourrait tout aussi bien parler de collection de timbres ou de gestion d’un fast-food…

Ne nous voilons pas la face : le thème est ici aussi artificiel qu’une plante en plastique dans un zoo. Les animaux ? De simples illustrations sur des tuiles hexagonales. La protection des espèces ? Un prétexte pour empiler des dés et marquer des points. Même l’attachante mascotte qui vous représente (un zèbre, un renard arctique ou autre créature mignonne) semble avoir été ajoutée à la dernière minute pour donner un semblant d’âme à l’ensemble.

C’est d’autant plus dommage que le livret de règles contient une magnifique annexe documentaire sur les différentes espèces présentes dans le jeu – probablement le travail le plus abouti de toute la boîte ! On y apprend des tas de choses fascinantes sur ces animaux… avant de les réduire à de simples multiplicateurs de points dans une mécanique abstraite.

Cette déconnexion entre thème et mécaniques n’est malheureusement pas nouvelle dans le monde du jeu de société. C’est un peu comme si les éditeurs avaient une check-list : « Thème écologique ? Check. Animaux meugnons ? Check. Véritable intégration thématique ? Euh… next ! » À croire que la protection de la nature est devenue le nouveau thème passe-partout, comme les zombies il y a quelques années ou les trains au XXe siècle.

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Hors des sentiers battus

Intéressons-nous maintenant aux mécaniques de jeu. Commençons par le cœur du jeu : son système de draft plutôt chouette. Dans Spectacular, ici, chaque joueureuse dispose d’un plateau personnel représentant sa zone de jeu, accompagné d’un adorable petit animal qui lui est propre. Le jeu introduit un mécanisme de draft à deux niveaux qui va vous faire tourner la tête (dans le bon sens du terme !).

À votre tour, vous devez :

  • Prendre un élément (dé ou tuile) du plateau qui tourne entre les joueureuses
  • Sélectionner un élément (dé ou tuile) de votre réserve personnelle

Cette double sélection crée une tension délicieuse : faut-il privilégier les tuiles ou les dés ? Doublé ou panaché ? Optimiser son tour actuel ou préparer les suivants ? Les possibilités sont nombreuses, et chaque décision compte !

Spectacular arrière

Double score

Parlons maintenant d’un aspect plus controversé du jeu : son système de score. Spectacular adopte une approche en deux temps qui ne manquera pas de faire réagir :

  1. À mi-partie : score des « tickets » (les groupes de dés adjacents à votre entrée)
  2. En fin de partie : évaluation des différentes zones de couleur, des piliers et de la diversité des animaux (grosse, grosse salade de points de victoire en approche !)

Cette structure atypique nous a passablement divisés. Certains y voient un manque de fluidité, d’autres apprécient cette rupture qui force à adapter sa stratégie. Une chose est sûre : cela donne au jeu une identité unique ! Mais parfois relou. Notamment le décompte final, très, très long. Et alambiqué.

Ne vous fiez pas à son apparente simplicité : Spectacular cache un véritable défi tactique sous ses airs mignons. Entre :

  • La gestion des multiplicateurs des tuiles « nouveaux-nés »
  • Le placement stratégique des tours d’observation
  • La collection d’animaux différents
  • Les objectifs spéciaux (en mode avancé)

Impossible de tout optimiser ! Il faudra faire des choix, parfois déchirants, pour maximiser vos points. C’est là que réside toute la beauté du jeu : dans cet équilibre subtil entre différentes possibilités de marquer des points. Mais c’est également son plus gros point faible : vouloir proposer beaucoup de voies pour au final nous faire tomber dans un maelstrom opportuniste qui fleure bon le chaos et le « tout ça pour ça ».

La comparaison inévitable avec Cascadia

Impossible de parler de Spectacular sans évoquer l’éléphant dans la pièce : sa ressemblance avec Cascadia. Les deux jeux partagent en effet plusieurs points communs :

  • Un plateau composé d’hexagones
  • Un système de placement d’éléments sur ces tuiles
  • Une thématique animalière

Mais là où Cascadia mise sur la fluidité et le naturel, Spectacular assume une approche plus « gamer », plus anguleuse. C’est un peu comme comparer un fleuve tranquille à un torrent de montagne : les deux ont leur charme, mais l’expérience est radicalement différente !

Cascadia. Tuiles sublimes

Les petits défauts qui font son charme… ou pas !

Soyons honnêtes : Spectacular accumule les défauts, les soucis, les écueils. Appelez-les comme vous préférez. C’est un peu comme ces films de série B qui deviennent cultes à force d’être ratés (coucou Bad Taste le nanar culte de Peter Jackson ou Terrifier 1)- sauf qu’ici, dans Spectacular, on ne rit pas vraiment.

Premier problème majeur : le draft simultané. En théorie, c’est rapide et dynamique. En pratique ? C’est comme jouer aux échecs avec un bandeau sur les yeux ! Impossible de ne pas voir ce que vos adversaires sélectionnent, à moins de vous transformer en contorsionniste ou de développer une soudaine amnésie sélective. « Oh non, je n’ai pas vu que tu prenais ce dé bleu que je convoitais… Vraiment pas vu du tout ! » Qui y croit ? Personne.

Le système de score, parlons-en ! Si vous pensiez que votre déclaration d’impôts était compliquée, attendez de découvrir le scoring de Spectacular. Entre les multiplicateurs qui ne fonctionnent que sous certaines conditions (il faut des dés de valeur 1 ou 2, mais pas n’importe où, et seulement si la lune est en phase croissante…), les piliers / tour d’observation des zanimals qui ne rapportent que s’ils sont entièrement entourés (sinon, nada, niet, que dalle !), et la collection d’animaux qui vous force à sortir votre calculette… C’est à se demander si les auteurs norvégiens n’étaient pas des experts-comptables reconvertis dans le jeu de société.

Et la thématique ? On en a parlé juste en haut… C’est un peu comme mettre un nœud pap’ à un rhinocéros : ça ne trompe personne. Vous êtes censé gérer une réserve naturelle et protéger des espèces menacées, mais en réalité, vous passez votre temps à empiler des dés sur des tuiles hexagonales. Super. La connexion entre les actions que vous effectuez et ce que vous êtes censé représenter est aussi tangible qu’un brouillard londonnien début décembre. Les animaux auraient tout aussi bien pu être des légumes, des minéraux ou des emojis, ça n’aurait strictement rien changé au gameplay.

Le comble ? Ces défauts sont tellement intégrés au design du jeu qu’ils finissent par lui donner une personnalité unique. Sauf qu’ici, l’attachement se transforme vite en agacement. Spectacular réussit l’exploit d’avoir des défauts qui, au lieu de se compenser mutuellement, semblent s’amplifier les uns les autres, créant une sorte de symphonie cacophonique.

Et ne parlons même pas de l’équilibrage ! Les piliers sont censés être des éléments stratégiques majeurs, mais ils finissent souvent par ressembler à des paris risqués avec un retour sur investissement aussi incertain que la météo bretonne (oui, en tant que Breton moi-même, j’en sais quelque chose). Les multiplicateurs de points ? Une loterie qui peut transformer une partie bien menée en débâcle totale en un seul tour.

En fin de compte, ces « petits » défauts s’accumulent comme des grains de sable dans un engrenage, jusqu’à ce que toute la machine grince et grippe. Ce ne sont pas tant les défauts individuels qui posent problème, mais leur interaction qui crée une expérience de jeu parfois aussi fluide qu’un parcours d’obstacles dans le noir.

Spectacular, verdict

Alors oui, Spectacular se démarque (peut-être) comme un jeu qui pourrait mériter votre attention. Dés, draft, placement, etc.

Oui, mais.

Est-ce qu’il révolutionnera le monde du jeu de société ? Probablement pas. Mais il propose une expérience qui saura séduire les joueurs et joueuses en quête de « nouveauté ». Entre guillemets. Tout roule, tout fonctionne. Jusqu’au décompte final en tout cas.

Pour qui est fait ce jeu ?

Spectacular s’adresse particulièrement aux :

  • Fans hardcore de jeux de placement
  • Joueurs et joueuses qui apprécient les mécaniques de draft
  • Personnes cherchant un jeu rapide mais stratégique
  • Fans de défis d’agencement spatiaux

En revanche, il pourrait décevoir celles et ceux qui :

  • Recherchent une forte immersion thématique
  • Préfèrent les mécaniques très fluides
  • N’aiment pas les jeux qui impliquent un décompte qui dure des plombes

Conseils pour vos premières parties :

Pour terminer, voici quelques conseils pour bien débuter avec Spectacular :

  1. Ne négligez pas la première phase de scoring : les points des tickets peuvent faire la différence
  2. Gardez un œil sur la diversité de vos animaux : le bonus final est conséquent
  3. En mode avancé, choisissez vos objectifs spéciaux en fonction de votre style de jeu
  4. À deux, acceptez que certaines combinaisons seront plus difficiles à réaliser
  5. N’hésitez pas à utiliser vos jetons modificateurs de dés au bon moment. Ils sont balèzes

Un entre-deux mitigé

Si Spectacular pèche par tant d’aspects, c’est peut-être avant tout parce qu’il souffre d’une crise d’identité profonde. Le jeu semble perpétuellement tiraillé entre deux pôles, sans jamais réussir à trouver sa place. C’est l’histoire d’un jeu qui voulait plaire à tout le monde… et qui risque de ne satisfaire personne.

Côté familial, on se heurte à :

  • Un système de score absurdement complexe qui ferait pleurer un expert-comptable
  • Des règles de placement alambiquées qui cassent le rythme
  • Une thématique animalière totalement superficielle qui ne fait même pas illusion
  • Des parties qui manquent cruellement de moments « wow » ou de fun instantané

Et pour les joueurs et joueuses expérimentées, c’est tout aussi décevant :

  • Des choix tactiques souvent illusoires face au chaos du draft
  • Une profondeur stratégique qui s’évapore dès qu’on gratte la surface
  • Des mécaniques qui s’entrechoquent sans vraiment créer de synergie
  • Un sentiment persistant de « faire avec » plutôt que de « construire vers »

Le résultat ? Un jeu hybride qui ne convainc sur aucun tableau. C’est comme un film qui essaierait d’être à la fois une comédie romantique et un thriller d’action : à force de vouloir tout faire, il ne fait rien correctement. Les familles le trouveront trop technique, les joueurs aguerris trop chaotique, et tout le monde se retrouvera avec cette sensation désagréable d’une expérience brouillonne et mal calibrée.

Même la durée de jeu, pourtant courte, commence à paraître longue quand on réalise que nos décisions n’ont qu’un impact limité sur le résultat final. C’est un peu comme ces réunions de travail qui durent 30 minutes mais qui semblent s’éterniser parce qu’on n’y trouve aucun intérêt réel.

Opportunisme forcé

Spectacular souffre d’un défaut majeur qui risque de faire fuir les joueureuses stratèges : c’est un festival d’opportunisme où la planification à long terme semble plus relever du vœu pieux que de la réalité ludique. Imaginez-vous face à votre plateau, avec de grands projets en tête… pour finalement vous retrouver à bricoler avec ce que le jeu daigne vous donner. C’est un peu comme faire ses courses dans un supermarché où les rayons changeraient aléatoirement de place toutes les cinq minutes !

Vous voulez construire une magnifique zone bleue avec des multiplicateurs ? Dommage, vous ne verrez que des tuiles rouges pendant trois tours. Vous misez tout sur la diversité des animaux ? Voilà que le jeu vous bombarde de doubles et de triples des mêmes créatures. C’est à se demander si le véritable talent dans ce jeu n’est pas simplement de savoir faire contre mauvaise fortune bon cœur !

Cette sensation de manque de contrôle est particulièrement frustrante car :

  • Les dés disponibles sont souvent inadaptés à vos besoins
  • Les tuiles qui vous seraient utiles semblent systématiquement atterrir chez vos adversaires
  • Les combinaisons parfaites apparaissent toujours un tour trop tard
  • Vos plans les plus élaborés s’écroulent face à la réalité du draft

Le comble ? Même vos jetons modificateurs de dés, censés vous donner un semblant de contrôle, finissent par être utilisés par dépit plutôt que par choix stratégique. « Bon, je n’ai pas ce que je veux, alors faisons avec ce que j’ai… » devient le mantra de chaque partie.

Un décompte qui fait grincer des dents

Parlons franchement : le système de décompte de Spectacular est un véritable casse-tête qui peut transformer vos fins de partie en séance de compta ! Entre les multiplicateurs de zones qui ne fonctionnent que si vous avez des tuiles « reproduction » avec des dés de valeur 1 ou 2 (oui, vous avez bien lu), les piliers qui ne marquent que si les trois cases adjacentes sont remplies (sinon, zéro point !), et la collection d’animaux différents qui vous force à sortir votre calculette… C’est à se demander si les auteurs norvégiens n’étaient pas des experts-comptables reconvertis dans le jeu de société !

Le pire ? La scoring pad ressemble à une déclaration d’impôts miniature. Vous devez :

  1. Calculer les points des tickets à mi-partie (mais seulement pour les dés connectés, attention !)
  2. Noter les points pour chaque zone de couleur (n’oubliez pas de multiplier par le nombre de cœurs actifs !)
  3. Compter les points des piliers (mais uniquement ceux complètement entourés)
  4. Additionner vos animaux différents (en incluant votre animal personnel, qui ne compte qu’une fois, évidemment)
  5. Et pour les masochistes qui jouent en mode avancé, rajouter les objectifs spéciaux !

C’est comme si quelqu’un avait décidé de transformer un exercice de maths de terminale en jeu de société. Les premières parties peuvent facilement se transformer en réunion de copropriété, où chaque joueur sort sa calculatrice et débat du nombre exact de points qu’il devrait marquer. « Attends, est-ce que mon hippopotame compte dans cette zone même s’il n’a pas de dé dessus ? » – Question typique qui peut déclencher un débat de 10 minutes !

Une conclusion en demi-teinte pour un jeu pas très Spectacular

Au terme de cette analyse approfondie, difficile d’être véritablement enthousiaste face à Spectacular. Oui, le jeu propose quelques idées intéressantes, notamment son système de double gestion des ressources, dés et tuiles. Et double draft : perso + commun. Mais ces éclairs de génie se perdent dans un océan de frustrations et de mécaniques mal calibrées.

À l’image d’un plat qui aurait trop d’ingrédients, Spectacular peine à trouver sa saveur propre. Il oscille constamment entre différentes identités, sans jamais réussir à convaincre pleinement.

Est-ce un mauvais jeu pour autant ? Non. C’est plutôt un jeu tiède, un titre qui laisse un goût d’inachevé, comme une recette à laquelle il manquerait un ingrédient essentiel. Il y a des moments brillants, certes, mais ils sont trop souvent éclipsés par des choix de design discutables et une expérience globale qui manque de cohérence.

On a aimé :

  • La mécanique de double gestion qui vous fait jongler comme un pro du cirque ludique
  • La durée de partie qui ne s’éternise pas (merci pour nos cerveaux en surchauffe !)
  • L’annexe du livret de règles qui présente magnifiquement les animaux (au moins on apprend quelque chose !)
  • Les moments de tension quand tout s’emboîte parfaitement (oui, ça arrive… parfois)

On a moins aimé :

  • Le scoring qui nécessite un diplôme en mathématiques avancées
  • L’impression de jouer à la roulette russe avec nos choix stratégiques
  • La schizophrénie ludique entre familial et expert

C’est plutôt pour vous si…

  • Vous aimez les défis qui donnent mal à la tête (mais pas trop)
  • Vous êtes fan de jeux qui se transforment en Rubik’s Cube en cours de route
  • Vous avez une calculette intégrée dans votre cerveau

Ce n’est plutôt pas pour vous si…

  • Vous cherchez un jeu 100% stratégique (ici, c’est plutôt 50% stratégie, 50% prière)
  • Les règles complexes vous donnent des boutons
  • Vous détestez devoir improviser avec ce que le jeu vous donne

Alors, faut-il l’acheter ? Honnêtement, dans un marché ludique aussi riche que le nôtre, où chaque mois apporte son lot de pépites, Spectacular peine à justifier sa place dans une ludothèque bien pensée. Il y aura toujours des joueurs et des joueuses pour apprécier ses particularités, mais la plupart d’entre nous feraient probablement mieux de se tourner vers des valeurs plus sûres.

Si vous êtes curieux, testez-le avant d’acheter. Ces 30 minutes de jeu pourraient bien vous sembler soit rafraîchissantes, soit interminables, selon votre sensibilité au chaos et votre tolérance aux mécaniques bancales. Mais ne vous attendez pas à un coup de cœur : Spectacular est de ces jeux qui se contentent d’être « pas si mal », sans jamais atteindre l’excellence dont ils semblaient pourtant capables.

Spectacular, c’est comme une pizza hawaïenne : certains y verront un truc génial, d’autres une… hérésie ludique. Dans tous les cas, ça ne vous laissera pas indifférent !

Peu convaincu, peu convaincant. Sympatique, sans plus. Clairement pas spectaculaire. Et la VF est en approche.

⭐⭐⭐

Note : 2.5 sur 5. Spectacular chez Philibert


  • Label Dé Vert : Non. Pour en savoir plus sur le label Dé Vert, c’est ici.
  • Création : Eilif Svensson, Asmund Svensson
  • Illustrations : Gjermund Bohne
  • Édition : Chilifox Games
  • Nombre de joueurs et joueuses : 1 – 6 (tourne « bien » à toutes les configurations)
  • Âge conseillé : Dès 10 ans (bonne estimation)
  • Durée : 30 minutes
  • Thème : Animaux
  • Mécaniques principales : Draft, Dés, Tuiles, Placement. Pour en savoir plus sur les différentes mécaniques de jeux, c’est ici.

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