Survie, stratégie et fourberie animale. Survival of the Fattest, où vos bestioles s’affrontent pour survivre à l’hiver. Un jeu délirant !
Rôliste devenu platoïste par manque de temps. Pâtissier initié et fan de Robbie Williams. Patriarche de cœur d’un troupeau de gremlins. Aime qu’un jeu lui raconte une histoire…
Survival of the Fattest
Avertissement : Dans un souci de transparence envers notre communauté, nous tenons à préciser que cet article reflète notre opinion personnelle sur le jeu. Nous n’avons reçu aucune contrepartie de la part de l’éditeur du jeu. Nous avons acquis et testé le jeu de façon indépendante, sans lien commercial avec son éditeur. Les avis présentés ici représentent notre analyse honnête et impartiale du jeu, basée sur notre propre expérience.
En bref :
- Un jeu de société asymétrique où des animaux s’affrontent pour survivre à l’hiver en accumulant des recettes et des ressources
- Une mécanique de jeu mêlant deck-building, placement d’ouvriers et gestion de ressources dans une ambiance décontractée
- Une expérience ludique accessible et familiale, riche en interactions et en rebondissements
Bienvenue dans Survival of the Fattest, un monde où l’embonpoint devient une question de vie ou de mort !
Un petit jeu au style graphique enfantin mettant en scène des animaux qui s’affrontent pour récupérer des victuailles avant l’arrivée de l’hiver. Ce combat pastoral va-t-il faire des étincelles ?
Bienvenue à la campagne
Nous vous avons récemment parlé des jeux avec des animaux anthropomorphes et de leurs bienfaits sur notre intelligence sociale. Eh bien, nous y retournons !
La thématique est claire : tous les animaux disposent de trois saisons pour se préparer à l’hiver. Durant cette période, ils devront faire des réserves en concoctant différentes recettes à base de poissons, de noisettes, de carottes et d’autres ingrédients divers.
À l’arrivée de l’hiver, seul le plus gras d’entre eux survivra.
Je sais que c’est cruel, mais c’est exactement ça ! Tout est dans le titre.
Les jeux avec des animaux boostent l’intelligence sociale
Les bestioles : une asymétrie assumée
Six bestioles variées reposent pour le moment dans la boîte de base (plus un renard futé dans la version Deluxe) : un ours mal léché, deux lapins farceurs, une loutre décontractée, un cerf majestueux, un écureuil économe et un geai bleu virevoltant.
Chacun possède ses propres capacités et obtient un bonus spécifique dès qu’il s’est convenablement nourri.
La taille, ça compte !
Eh oui, dans la nature, être le plus gros a ses avantages : en cas d’égalité, c’est le plus imposant qui l’emporte sur le ou les plus petits.
Quand on est capable d’asséner les coups les plus puissants à tout le monde… la vie s’en trouve simplifiée ! Non, non, je ne plaide pas pour la violence mais pour le respect de la chaîne alimentaire.
Chacun son tour
Le tour de jeu est assez simple. Il y en aura quatre pour chacune des trois saisons.
On détermine qui a l’initiative grâce aux cartes en main, et toutes les bestioles ont le choix d’effectuer chaque action dans l’ordre. Une fois que chacun a eu la possibilité d’agir, on passe à l’action suivante.
Dans l’ordre : on recycle une partie de nos cartes en main si on le souhaite. On défausse un certain nombre de cartes et on en pioche N-1.
On joue un ou plusieurs tours de cochon à certains de nos adversaires… euh pardon, nos voisins.
On se déplace vers l’un des six lieux disponibles en commençant par bénéficier de l’action bonus du lieu dès notre arrivée : les montagnes de Pinecrest Ridge, la vallée de Greenvale ou les rives de Peeblebrook pour y trouver de la nourriture, le marché local pour les recettes, la supérette pour troquer certaines victuailles et enfin notre tanière pour y stocker notre butin.
On ne peut pas rester deux tours de suite au même endroit. Eh oui, la nature, ça bouge, ça vit !
Ensuite, on farfouille. Puis on termine le tour en se défaussant de certaines cartes restantes, si on le souhaite, et on recharge sa main à cinq cartes.
La recherche de nourriture
Pour compléter vos recettes et faire vos réserves, dans Survival of the Fattest il vous faudra farfouiller la nature environnante en défaussant des cartes de votre main. On récupère tout ce qu’on trouve dans notre défausse… sauf les pièges ! Ces satanés pièges à ours fonctionnent pour toutes les tailles de bestioles. Ils viendront garnir votre main et gêneront donc vos actions des tours suivants… à moins de vous en libérer.
Si vous êtes plusieurs sur un même lieu de farfouillage, les trouvailles potentielles seront à partager entre tous selon la règle du plus grand farfouilleur d’abord. Sauf pour les pièges, bien sûr, qui se refermeront d’abord sur les plus petits… La nature est sournoise.
Planquer des ingrédients chez soi
Lorsque vous avez des ingrédients en main, il vous faudra les ramener à votre tanière pour les entreposer à l’abri de vos concurrents.
C’est aussi à ce moment que vous aurez un peu de répit pour vous dépêtrer des pièges en main. Mais ils vous plomberont le décompte final. C’est une vraie torture, ces trappeurs !
Faire la cuisine
Il existe tout un tas de recettes : sushis, salade croquante, thé vert, soupe de légumes, gâteau à la carotte et bien d’autres encore. Chacune apportera des points de victoire vous menant à la survie.
Pour accumuler ces recettes, deux options :
Soit vous allez au marché avec les ingrédients requis et vous validez une des quatre recettes en promotion. Elle viendra garnir votre plateau personnel et vous apportera immédiatement un bonus instantané ou sur le long terme.
Soit vous réservez une des recettes en promotion en espérant pouvoir la réaliser lors du passage de saison. Pas de bonus cette fois, mais plus de points de victoire récoltés.
Le choix sera vôtre.
Tours de cochons
Toutes nos bestioles ont un instinct certain pour la survie. Pour cela, il leur faut développer des trésors d’inventivité : ce sont les tours de cochons ! Ils donneront envie à vos ennemis… oups pardon, vos camarades de vous écarteler vivant.
Suivant la nature de chacun, ces derniers seront personnalisés : l’écureuil ira braquer la supérette pour y récupérer de la nourriture en en oubliant sur le trajet du retour, ce qui ravira les autres… sauf pour les pièges. Le geai bleu descendra en piqué sur la supérette pour se servir et concocter une recette immédiatement. L’ours utilisera l’intimidation pour que tout le monde révèle une carte nourriture de sa main, puis il récupérera celle qu’il veut. Le duo de lapins pourra profiter de deux lieux de farfouillage le même tour. Et ainsi de suite…
Il y en a trois par bestiole en plus de leur capacité de base.
Les saisons passent
À chaque changement de saison, la nature se renouvelle !
On remet tout à plat et on repart avec une nouvelle main. Mais surtout, on regarde dans la réserve de sa tanière si on peut concocter certaines des recettes en réserve. Si c’est le cas, on les valide en dépensant les ingrédients nécessaires. Sinon, on garde nos stocks jusqu’à la saison prochaine.
L’hiver arrive… winter is coming !
Ici aussi, l’hiver peut s’avérer mortel. Si vous espérez participer à cette compétition de recettes hivernales, il faudra d’abord être en vie !
Si vous ne vous êtes pas nourri suffisamment durant les trois saisons, vous mourrez avant même l’arrivée de l’hiver. Sélection naturelle quand tu nous tiens !
Si vous êtes en vie, vous cumulez toutes les recettes terminées et celui qui a le plus de points l’emporte.
En cas d’égalité, c’est le plus gros qui décide de gagner en se servant dans les réserves des autres ! Je vous avais prévenus dès le départ…
La campagne regorge de surprises
Comme dans la nature, plus c’est gros et plus il y a à récupérer dessus.
Pour les chanceux avec la version Deluxe, trois petites options viennent enrichir le jeu en plus du renard, la bestiole bonus incarnation de l’éditeur américain :
- Le fast-food : les humains laissent traîner un nombre impressionnant de déchets dans nos campagnes. Il est toujours bon de farfouiller dedans pour en tirer profit.
- Les événements : à glisser dans les zones de farfouillage, ils risquent de vous surprendre…
- Enfumage supplémentaire : toutes les bestioles récupèrent un quatrième tour de cochon !
On n’est jamais seul en forêt
Il existe également un mode solo, avec trois bestioles adverses permettant de rendre l’expérience plus ou moins compliquée, avec dans l’ordre : la musaraigne, le faucon ou le loup.
Pas franchement top pour moi, le jeu ne prendra sa véritable dimension qu’au travers des antagonismes des différentes bestioles.
Plus vous serez nombreux et mieux ce sera !
Survival of the Fattest, verdict
Que ce jeu est agréable, varié et facile à prendre en main ! Tout cela sans oublier une bonne dose de gestion de crise… plus ou moins modérée par les tirages des cartes !
Malgré tout, même quand on est peu chanceux, on arrive à tirer son épingle du jeu et peut-être même à gagner. Ce n’est pas mon cas.
On peut décider de passer d’une bestiole à une autre pour tester toutes les possibilités ou se concentrer sur certaines afin de maîtriser leurs capacités.
On est dans un système de gestion de main avec de l’asymétrie, un peu de deck-building, du placement d’ouvrier léger et un soupçon de collection. Il y a du potentiel pour s’amuser.
C’est frais, familial et franchement divertissant. Voir toutes ces bestioles se chamailler pour survivre à l’hiver au travers des différentes illustrations est tordant. La couverture du livret de règles et l’arrière de la boîte donnent une bonne idée de l’ambiance générale d’une partie
Dommage qu’il n’y ait pas de version française. Il y a un système d’icônes mais aussi un peu de texte, et les plus jeunes pourraient avoir quelques difficultés pour comprendre. À surveiller de ce côté.
On a aimé :
- L’asymétrie des personnages bien pensée
- L’humour omniprésent dans les illustrations et les mécaniques
- La rejouabilité grâce aux différentes stratégies possibles
On a moins aimé :
- L’absence de version française
- Quelques situations de « take that » qui peuvent frustrer
- Un mode solo peu convaincant
C’est plutôt pour vous si…
- Vous aimez les jeux où la stratégie se cache derrière une apparence mignonne
- Vous appréciez les mécaniques asymétriques
- Vous n’avez pas peur de prendre du poids… en points de victoire !
Ce n’est plutôt pas pour vous si…
- Vous détestez qu’on touche à vos petites réserves
- L’anglais vous donne des boutons
- Vous êtes au régime… même dans les jeux !
En conclusion : enfilez vos poils, sortez vos griffes et foncez farfouiller la campagne environnante en vous méfiant de vos voisins. Ils sont déjà en train de se demander ce qu’ils feront de vos victuailles !
Dans Survival of the Fattest, ce n’est pas la taille qui compte… mais si, en fait, c’est exactement ça !
Très bon.
Note : 4 sur 5. Survival of the Fattest chez Philibert- Date de sortie : Octobre 2024
- Langue : Anglaise
- Assemblé en : Chine
- ITHEM : 4 sur 5. Pour en savoir plus sur l’ITHEM dans les jeux de société, c’est ici.
- IGUS : 5 sur 5. Pour en savoir plus sur l’IGUS dans les jeux de société, c’est ici.
- EcoScore : E (pour le Deluxe. D pour la version retail). Si vous voulez en savoir plus sur l’EcoScore dans les jeux de société, c’est ici
- Label Dé Vert : Non. Pour en savoir plus sur le label Dé Vert, c’est ici.
- Création : Lee Smith (II)
- Illustrations : Lee Smith (II)
- Édition : Dirty Rascal Games
- Nombre de joueurs et joueuses : 1 à 4 ( 4 restant le plus fun pour moi )
- Âge conseillé : Dès 8 ans ( si les enfants parlent anglais… )
- Durée : 60 minutes
- Thème : Animaux
- Mécaniques principales : Gestion de main, placement d’ouvriers, collection, engine-building, asymétrie. Pour en savoir plus sur les différentes mécaniques de jeux, c’est ici
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L’article Survival of the Fattest : Survivrez vous à l’hiver ? est apparu en premier sur Gus & Co.