Le changement peut être une expérience difficile, il suscite souvent des inquiétudes et de l'inconfort, surtout lorsqu'il nécessite une adaptation à des circonstances inconnues parce que nous sommes à l'aise avec ce que nous connaissons car nous savons à quoi nous attendre.
Et pourtant, le changement est inévitable que nous le voulions ou non.
Alors, plutôt que de résister au changement, mieux vaut l'accepter et s'y préparer. Il s'agit de prendre conscience des peurs et des résistances qu'il suscite en nous, de les apprivoiser pour les dépasser et d'adopter une attitude d'ouverture face à l'inconnu.
Ainsi, nous pourrons affronter le changement avec sérénité et souplesse, et tirer parti des opportunités qu'il recèle. C'est ce que vous allez découvrir dans ce podcast.
Retranscription du podcast :
Dans cet épisode, je vais vous parler de changement, mais le changement est un thème très vaste et pour être sûr de vous apporter le maximum d'outils, j'ai décomposé ce thème en quatre épisodes :
Nous allons voir aujourd'hui pourquoi le changement fait si peur et comment y remédier.
Nous verrons ensuite dans le prochain épisode (épisode 6-2) comment sortir de sa zone de confort.
Ensuite, nous aborderons comment avancer pas après pas et persévérer (épisode 6-3).
Et enfin, le dernier épisode consacré au changement sera de se connecter à l'épanouissement que nous aura apporté tout ce chemin parcouru (épisode 6-4).
Orateur 1 (00:49)
On peut se demander pourquoi le changement fait si peur. Il est intéressant de noter quand même que l'American Psychiatrique Association rapporte que la peur du changement est la troisième phobie la plus courante après la peur des araignées, la peur des autres.
Orateur 1 (01:02)
Lorsque nous résistons au changement, nous pouvons ressentir de l'insécurité et de l'anxiété. On peut également éviter de nous confronter à ce qui change afin de garder notre statu quo familier. C'est vrai que le changement fait peur. C'est inconfortable, ça nous fait remettre en question des choses que nous pensions solides. Ça bouleverse complètement tous nos fondements et pourtant, il n'y a aucune garantie que notre situation actuelle restera la même. Que nous le voulions ou non, le changement fait partie de nos vies. Qu'il soit externe, c'est à dire subi ou interne, décidé ou nécessaire, il est effrayant car changer signifie perturber les schémas existants pour entrer dans l'inconnu, l'imprévisible, surtout lorsqu'il nécessite une adaptation à des circonstances inconnues. Parce que nous sommes à l'aise avec ce que nous connaissons, parce qu'on sait à quoi s'attendre, même si c'est inconfortable. En fait, le changement va correspondre à un moment de notre vie où nous devons nous mobiliser entièrement sans faire face positivement aux événements, ce qui peut entraîner beaucoup d'incertitude et de stress. Même si ce changement est voulu et positif.
Orateur 1 (02:07)
Cette mobilisation demande non seulement un surcroît d'énergie, mais aussi une forte détermination, souvent un renoncement à des habitudes rassurantes, un certain confort, des automatismes qui permettent d’agir sans trop réfléchir. Et c'est là que notre cerveau fait de la résistance, car il a horreur de modifier ses habitudes. Ses habitudes sont le mode pilotage automatique de notre cerveau, ce qui est très confortable car c'est rapide et économique en énergie mentale. C'est à dire que nous évitons de réfléchir. Par exemple, quand on conduit, on ne pense pas à chaque geste que l'on fait. Mais en sortir est beaucoup plus compliqué qu'on imagine. Et il y a deux raisons à cela. La première, c'est qu'une habitude est gérée par l'inconscient. C'est un automatisme qui semble nous faciliter la vie car c'est rapide, instinctif. Pour en sortir, cela demande de l'énergie et cette énergie s'appelle la volonté. Sauf qu'elle n'est pas illimitée, ce qui demande un effort régulier pour changer de comportement. Ensuite, la deuxième raison, c'est que notre propre cerveau, le conscient, résiste car cela demande de réapprendre à nouveaux comportements.
Orateur 1 (03:10)
Il faut se mettre à réfléchir et même si l'on sait que cela est bon pour nous. Par exemple, se libérer de la cigarette ou se lever plus tôt pour faire du sport, notre cerveau nous incite à ne rien changer pour faire des économies d'énergie. Et c'est pire lorsque le changement est subi. Pour faire face au changement subi, il faut d'abord accepter. Mais attention, accepter ça ne veut absolument pas dire youpi ! Mais que c'est ainsi et que quoi que je fasse, je ne peux rien changer. C'est accepter que la vie parfois peut nous bousculer dans notre zone de confort et que malgré nous, nous devons en sortir. Même si le changement peut apparaître dans des circonstances très douloureuses, cela n'est pas toujours une mauvaise chose, même si de prime abord, il est difficile de percevoir qu'il peut nous apporter de nouvelles opportunités et nous permettre de grandir. Il y a toujours un diamant au cœur du changement. C'est ce qui va en découler de positif. Cependant, c'est notre capacité à accueillir ce changement qui nous permettra de le trouver ou non, de rebondir ou de le subir.
Orateur 1 (04:08)
Face au changement subi, il est important de garder une attitude positive et constructive, se focaliser sur les aspects positifs du changement et sur les opportunités qu'il peut apporter plutôt que de lui résister.
- Faire preuve de souplesse et d'adaptation.- Accepter le changement et s'adapter à la nouvelle situation pour évoluer positivement.
- Prendre du recul et relativiser.
- Ne pas paniquer et essayer de conserver une vision globale de la situation afin de ne pas se sentir submergé par ce changement.
- Se donner du temps pour s'habituer à tout changement demande un temps d'adaptation.
- Soyez patient et bienveillant avec vous-même.
- Accordez-vous le temps nécessaire pour vous habituer à la nouvelle situation.
Mais il y a aussi le changement qui est lié à un mal-être. Vous savez, il arrive parfois que l'on ressente une forme de malaise à l'idée de se lever le matin pour aller travailler ou qu'un symptôme physique se manifeste. Des insomnies qui s'installent. Autant de signaux qui se mettent en place doucement, insidieusement, et auxquels malheureusement on attache pas tout de suite une réelle importance. Et pour cause, cela nous demanderait d'ouvrir les yeux sur ce besoin de changement indispensable mais tellement effrayant.
Orateur 1 (05:15)
Et nous l'avons vu pour beaucoup d'entre nous, changer nos habitudes, sortir de notre zone de confort, c'est synonyme d'incertitude, d'insécurité, d'anxiété.
Quant au changement choisi, il est important de se demander « qu'est-ce que je veux changer dans ma vie ? »
Une des premières choses est de faire une liste de toutes les raisons pour lesquelles vous voulez changer. Cela vous aidera à rester sur la bonne voie et à rester concentré sur ce que vous voulez accomplir.
Dès que votre liste est faite, vous pouvez réfléchir à toutes les façons dont votre vie serait meilleure si vous changiez et vous les écrivez.
Comme vous l'avez compris, le changement demande des efforts. Des habitudes sont rassurantes, même si elles nous enferment dans un inconfort.
Souvent, j'entends dire avec le temps, les choses vont s'arranger ou j'aurai bientôt un déclic pour ceci ou pour cela. Mais le temps passe et rien ne se passe. Si nous voulons changer quelque chose dans notre vie, nous allons devoir faire un premier pas dans ce changement. Et c'est vrai que faire ce pas en avant peut sembler très inconfortable, car il peut être très intimidant de sortir de cette zone de confort.
Orateur 1 (06:13)
Et en attendant le prochain épisode pour savoir comment sortir de votre zone de confort, voici quelques pistes pour vous aider.
- Déjà, on accueille et on accepte cette pause qui s'impose, que ce changement soit externe, subi ou interne décidé.
- On prend le temps de se poser pour prendre du recul
- et puis on s'interroge qu'est-ce que je veux changer ? Mais pour aller où ? Ou bien comment je peux optimiser ce changement qui s'impose ?
- Et puis je transforme, mes peurs en défi. Une peur peut être paralysante. Un défi est très motivant.
- Et puis je me projette dans ce changement comme s'il était déjà fait afin de passer à l'action. C'est Robin Sharma qui écrit : « Tout changement est compliqué au début, difficile au milieu et magnifique à la fin. »
En conclusion, rappelons-nous que le changement est difficile et il continuera à l'être jusqu'à ce que nous trouvions un moyen de le rendre plus facile. Et je vais conclure avec Albert Einstein qui a écrit : « La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s'attendre à un résultat différent. »