Le secteur du livre est la première industrie culturelle en France. Le marché du livre représente près de 4 milliards d’euros. À titre de comparaison, celui de la musique enregistrée est estimé à moins de 1 milliard et celui du cinéma (billetterie et ventes de DVD) à près de 2 milliards.

En 2023, les Français ont acheté 351 millions de livres imprimés neufs. Un recul de 4 % lié sans doute à la hausse des prix du livre en raison de l’envolée du coût du papier. Le marché du livre numérique représentait, lui, en 2023, 126 millions d’euros.

Ces chiffres pourraient nous faire croire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, or le livre doit faire face à différentes menaces : le décrochage des ados, la concentration économique, l'intelligence artificielle, ou encore les ciseaux mortifères de la cancel culture et du politiquement correct.

Pour répondre à ces défis, les collectivités et l'État tentent de mettre en œuvre des politiques publiques dont l'objectif est d'accompagner la création et la diffusion du livre, mais aussi de garantir une forme de pluralisme. C'est en partie le rôle d'Occitanie Livre et Lecture, une structure associative créée en 2018, née de la fusion du Centre Régional des Lettres Midi-Pyrénées et de celui de Languedoc-Roussillon. Cette association est soutenue par la région Occitanie et l'État. Elle est présidée par Serge Regourd. Juriste et universitaire, Serge Regourd est une figure toulousaine du monde de la culture. Président de la Commission Culture et Audiovisuel du conseil régional d’Occitanie, il est aussi l'auteur de nombreux ouvrages, le plus souvent consacrés au cinéma, à l’exception culturelle ou au droit de la communication audiovisuelle.

Nous nous sommes donné rendez-vous dans les locaux d'Occitanie Livre et Lecture. On évoque l'économie du livre en Occitanie et on revient sur les difficultés et les menaces qui pèsent sur le monde de l'édition.