« Les autoroutes de la mer permettront de désengorger les axes routiers, en offrant la possibilité d’un important report modal. En outre, ce transfert réduira nos émissions de gaz à effet de serre. » C'étaient les promesses gouvernementales. C’était aussi celles de l’Europe. On connaît le résultat. Il n’est pas si mauvais que cela, mais il n’est pas à la hauteur des espoirs.



On sait ce que sont les autoroutes terrestres. On connaît moins celles de la mer. Pourtant, le maritime a de quoi séduire. En faisant transiter les camions par les océans, on réduit les rejets de CO2 et de particules fines dans l’atmosphère. On désengorge les massifs montagneux. On limite les bouchons et les accidents sur les routes. On sécurise les marchandises. On évite la fatigue. On favorise le développement durable.



Quand on a dit tout cela, on peut penser que les autoroutes maritimes sont la panacée. On peut croire qu’elles sont très fréquentées. On peut avoir la conviction qu’elles font baisser les statistiques de l’accidentologie. On peut en déduire qu’elles sont rentables. Eh bien, pas tant que cela. Vous allez vous rendre compte en écoutant cet épisode de La grande bleue que les autoroutes de la mer ont de la gîte en France. Qu’elles ne sont pas un long fleuve tranquille. Qu’elles voguent au gré des marées géographiques et économiques.