« Il n'y a de vérité dans le pouvoir social moderne ou représentatif qu'autant qu'il y a de vérité dans l'élection et il n'y a de vérité dans l'élection qu'autant qu'elle est universelle. ». Cette phrase extraite du bulletin des Lois de la République du 15 Mars 1848 est sans appel : le pouvoir politique est porteur d'une irréfutable légitimité dès lors que le suffrage est universel.

Cette condition est remplie sous la Vème république. Pour autant, dans notre pays où il n'est nul autre devoir de vote que moral et civique, l'on assiste depuis un demi siècle à une progression contenue du taux d'abstention qui avoisine désormais les 40% en moyenne, toutes élections confondues. En France plus encore qu'ailleurs, le climat social ne cesse de se détériorer : le citoyen, non content de cantonner sa voix au silence des urnes et de l'isoloir, préfère gagner les rues avec fracas pour qu'elle soit entendue de tous.

Faut-il voir dans tout cela le chant du cygne du simple modèle représentatif ? L'illustration de la volonté manifeste du peuple à vouloir recouvrer une souveraineté qui lui revient de droit et dont il se sent usurpé ? Quelle place pour le citoyen dans la prise de décision politique ? Quel corps donner à nos institutions pour que chacun puisse participer à la définition des règles de société conformes à l'intérêt général, sans s'en remettre aux simples vues d'un « parti » du monde politique ?

Venez faire avancer la réflexion sur ce thème dans votre Café Citoyen : Quelle place pour le citoyen dans la prise de décision politique ?

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