Le principe du jour est d'improviser à partir du thème de la répression. J'ai senti qu'il fallait ouvrir le piano pour accéder à la table d'harmonie, c'est à dire là où sont toutes les cordes du piano. Avec quelques baguettes à percussion à disposition. J'ai voulu alterner les attaques sur le clavier et les frappes sur les cordes du piano avec les baguettes. Jouer sur l'insistance. Sur le martèlement. Sur le son strident et déchiré. Et sur l'insistance. Marteler et insister. La tension qui ne cède pas. La tension qui rage, qui frappe, qui crie. Chaque son revient et s’entremêle aux autres pour une dissonance accordée et désaccordée. Un râle des profondeurs qui monte. Pas de matière souple, rien que de la dureté sonore. La répression contracte et craque sur les cordes du piano. C'était bon de créer cette palette sonore aux vibrations agaçantes, comme quand un prend un malin plaisir à interpréter un personnage désagréable au théâtre ou au cinéma!