Le Festival du Cinéma et Musique de Film de La Baule a fêté en 2024 sa dixième édition, et pour l'occasion, le jury des courts métrages était présidé par Sébastien Auscher, au micro de David Marmier il est accompagné de Thomas Croisière, membre du jury composé également de Olivier Duval Julie Chalret du Rieu et Romuald Boulanger.
Rencontre avec Thomas Croisière
Thomas Croisière, "humeuriste" et chroniqueur cinéma sur France Inter, se dit fier de son titre de membre honoraire de la radio du cinéma. Passionné de cinéma depuis son enfance, il évoque avec humour et nostalgie ses souvenirs devant le film du dimanche soir sur TF1.
Sébastien Auscher, un distributeur passionné
Sébastien Auscher, quant à lui, est un acteur important de l'industrie cinématographique en France. Distributeur, producteur et auteur au sein de sa société Program Store, il a débuté il y a quinze ans en acquérant les droits de films de genre souvent délaissés en France. Sa collaboration régulière avec Roger Corman (décédé le 9 mai 2024) et son engagement pour le cinéma de genre lui ont permis de se forger une identité forte dans le milieu.
Critères d'évaluation des courts métrages
Les deux jurés ont partagé leur approche différente mais complémentaire de l'évaluation des courts métrages. Sébastien Auscher met en avant l'importance de l'écriture, des qualités techniques, de la mise en scène et du jeu des comédiens. Pour lui, chaque détail compte pour faire ressortir le meilleur d'une œuvre courte.
De son côté, Thomas Croisière insiste sur l'émotion véhiculée par le film. Pour lui, un court métrage doit avant tout toucher le spectateur, peu importe sa durée. Il considère le cinéma comme un vecteur d'émotions puissantes, et c'est ce qu'il recherche en premier lieu.
Le court métrage, un laboratoire de création
Les deux jurés s'accordent sur le rôle essentiel du court métrage comme laboratoire de création et tremplin pour de nouveaux talents. Sébastien Auscher souligne que le court métrage permet aux réalisateurs, techniciens et comédiens de faire leurs preuves, souvent avec des moyens limités mais une grande liberté créative.
La musique, un personnage à part entière
Enfin, ils ont abordé le rôle crucial de la musique dans le cinéma. Thomas Croisière n'hésite pas à affirmer que sans Bernard Herrmann, Alfred Hitchcock ne serait pas le même, tout comme Sergio Leone sans Ennio Morricone. La musique peut transformer une scène banale en un moment inoubliable, et son absence ou son mauvais usage peut avoir l'effet inverse. Sébastien Auscher rappelle que même à l'époque du cinéma muet, la musique était déjà un élément central des œuvres cinématographiques.
Pour l'édition 2024: Prix du meilleur court métrage : Allez ma fille réalisé par Chloé Jouannet. Production : Nolita