Quelques infos avant d'aller voir "MONSTER" de Hirokazu Kore-eda par Laura et Jérémie.

 La narration à plusieurs perspectives explore la véritable nature d'un "monstre" à travers les yeux et les expériences de plusieurs personnages, un garçon de CM2, sa mère et son enseignant. Chaque perspective offre une vision subjective de la situation, ce qui permet au spectateur d'obtenir une compréhension plus complète et nuancée de l'histoire. Cette technique permet également d'explorer les différences de perception, les contradictions et les multiples facettes d'une même réalité, créant ainsi un effet de suspense et une complexité narrative. Des films tels que "Rashomon" d'Akira Kurosawa sont célèbres pour avoir utilisé cette technique de manière brillante.

Un enfant perturbé et une mère célibataire combative, font face à des violences scolaires… Vraiment ?

À la manière d’un SexCrimes (sans le sexe), Monster est un récit non-linéaire qui n’a de cesse de redistribuer les cartes pour titiller notre perception du bien et du mal, de l’humanité et de l'artificialité. Et jusqu’à la fin, il faudra replacer les pièces du puzzle…

Un montage efficace soutenu par une musique au carrefour de Shinning et Zelda Breath of The Wild, entre la nostalgie et l'angoisse (dernière composition de Ryūichi Sakamoto).

Perpétuel recommencement. De l’alpha en ignition à l’oméga déversant, la vérité n'aura de cesse de changer de prophète. Et là est la force de Monster : mettre en évidence que rien ne l'est. 

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