RED avec DANIEL PILON Red est une découverte à faire absolument. S'il possède de toute évidence la facture et les obsessions de Carle, c'est un film qui n'a absolument rien à envier à plusieurs films américains de son époque. En fait, il a anticipé de façon presciente l'arrivée inévitable de la blaxploitation. On croirait assister à la naissance d'un sous-genre, la Redsploitation, le film de gangster amérindien-québécois. Daniel Pilon au sommet de sa superbe, des cours à scrap, des hot-dogs pis des oranges julep, du funk en trame sonore (musique de Pierre F.Brault, compositeur de la musique de Passe-Partout), des filles les boules à l'air. Costume trois pièces impeccables, la mine débonnaire et décontracté, la ferme intention de ne pas obéir aveuglement aux règles et de s'en payer une tranche, RED était définitivement un Sweet sweetback's baadaaass song avant l'heure.