Qu'est ce qui définit la pratique critique ? Quel est son rôle ? Quels sont les outils mobilisés à travers le regard posé sur les spectacles ? Comment inscrire les projets discutés dans une histoire chorégraphique contemporaine ? Comment les faire résonner avec les enjeux de l'époque ? Comment les textes et les images qui participent à la promotion des spectacles, infusent l'inconscient et peuvent parfois, influencer le regard ou le ressenti ? Comment garder une neutralité de pratique critique dans un écosystème qui oblige souvent les mêmes personnes, à participer à l'écriture des textes de communication mais aussi, des textes critiques ? Quelle place laissée au regard situé pour construire une critique ? Comment transmettre et participer à la fabrique du regard critique chez la jeune génération ?
Ce sont les questions que j'ai eu envie de discuter avec trois critiques de danse.
Dans cet épisode, je me suis entourée des journalistes Léa Poiré et Bélinda Mathieu, et à distance de Callysta Croizer.

Au menu de notre table critique du jour, deux spectacles de danse présentés récemment à Paris : "Toi, moi, Tituba…" de la chorégraphe britannico-rwandaise Dorothée Munyaneza, qui est passé par Chaillot après la Ménagerie de verre à l'automne dernier; et le spectacle "Hatched Ensemble" de la chorégraphe sud africaine Mamela Nyamza qui a fait l'ouverture des rencontres chorégraphiques de la Seine Saint Denis, et qui va poursuivre une tournée en France et en Europe, après Bruxelles et Paris.

Léa Poiré, après des études chorégraphiques, a été responsable danse et rédactrice en chef adjointe pour le magazine Mouvement. Aujourd’hui, elle est journaliste indépendante et élargit son activité de critique à l’éducation aux médias. Elle collabore aussi en tant que chercheuse avec la chorégraphe Mette Edvardsen, et assure également la direction éditoriale du CN D magazine.
Belinda Mathieu, est journaliste et critique spécialisée en danse. Elle travaille pour plusieurs médias dont Télérama, Mouvement ou Sceneweb. Elle est diplômée de Lettres Modernes et de journalisme et poursuit actuellement un master au département danse de l’Université Paris 8, où elle mène une réflexion sur sa pratique et les enjeux des textes critiques dans l’écosystème de la danse contemporaine.
Callysta Croizer, termine un master d’histoire transnationale à l’École normale supérieure de Paris. Ses recherches portent sur la formation du Corps de ballet du Théâtre municipal de Rio de Janeiro. Elle est chroniqueuse danse pour Mouvement et Springback Magazine, un média anglophone spécialisé dans la danse contemporaine, et elle est également critique théâtre pour Les Échos.

Avec la participation de Mai-Juli Machado Nhapulo; des lycéens et lycéennes du Lycée Clément Ader. Et une archive pépite du masque et la plume, qui date de 1961.

Pour écouter la conversation avec Mamela Nyamza :
https://audiosauti.com/@Le_Beau_Bizarre/episodes/le-beau-bizarre-17-avec-mamela-nyamza-a-geneve

Pour lire la critique autour de "Toi, moi, Tituba…" de Dorothée Munyaneza :
https://www.mouvement.net/scenes/dorothee-munyaneza-toi-moi-tituba-et-la-danse

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