En France, les lois de 1967 sur la contraception et de 1975 sur l’IVG ont donné de nouveaux moyens aux couples pour planifier très strictement la constitution de leur descendance. De fait, l’utilisation des méthodes modernes (et réversibles) de contraception s’est très largement répandue. De nos jours, ce sont près de 97% des femmes qui ont recours à la contraception, toutes méthodes confondues…

Parallèlement, les couples souhaitent avoir moins d’enfants que par le passé :généralement deux, rarement plus de trois.

Ces évolutions législatives, sociales et techniques ont donc profondément bouleversé les comportements féconds en France, tout comme dans la plupart des pays développés.

La contraception permet de gérer sa capacité de reproduction. Elle concerne donc les hommes et les femmes. Mais pour l’instant, force est de constater que ce sont surtout les femmes qui s’y collent !

Si l’on croise les données recueillies par l’Inserm entre 2000 et 2004 et celles du Baromètre Santé de l’Inpes de 2007, on apprend qu’un tiers des grossesses en France ne sont pas planifiées, ce qui représente 350 000 gestations chaque année. Parmi elles, 210 000 se terminent par une IVG – une interruption volontaire de grossesse…

Selon une étude menée par l’Inserm et l’université Johns Hopkins de Baltimore aux États-Unis, publiée en 2014 : près d’un quart des hommes se déclarant à l’origine d’une grossesse au cours de cinq dernières années avoue que cette grossesse n’était pas intentionnelle.

Des chiffres qui montrent la nécessité de responsabiliser les hommes, autant que les femmes…

N’existe-t-il rien d’autre que l’abstinence et le préservatif ? La recherche se penche-t-elle sérieusement sur la question ? Les hommes aussi ont le droit de choisir !

Crédits
Une émission proposée dans le cadre des radio-conférences du Labo des savoirs, au Lieu unique à Nantes. Co-animée par Agathe Petit & Cathy Dogon avec Thibaud Poncin et Maxime Devige. Réalisation : Thomas Guyard.

Invités
Sylvie Poirier, médecin généraliste basée à Basse-Goulaine près de Nantes, depuis 21 ans et diplômée de PMI,
Jean-François Guérin, professeur en médecine de la reproduction au CHU de Lyon et chef de service au CECOS Rhône-Alpes Lyon également auteur de plusieurs études sur la contraception masculine hormonale,
Daniel Aptekier, membre de l’association Ardecom, pour la recherche et le développement de la contraception masculine, l’un pionnier en terme de contraception masculine.

Musique
GiedRé – Ode à la contraception