“La couleur n’est pas tant un phénomène naturel qu’une construction culturelle complexe, rebelle à toute généralisation, sinon à toute analyse” a écrit en 2006 Michel Pastoureau, historien et spécialiste de la symbolique de la couleur.
Car la couleur, on la connaît saturée, dense ou terne. Elle peut être chaude, froide, flashie ou sombre. Mais finalement, tout ça n’est qu’une question de perception. La couleur se reflète sur la matière, via des ondes, jusqu’à nos yeux. Autant de variables qui la rendent subjective, personnelle, unique. Et je ne parle là que de physique.
Bien au delà, la couleur est aussi porteuse d’un message, décrypté par notre cerveau, qui influence parfois jusqu’à notre comportement.
Le premier à théoriser la couleur est Isaac Newton, un Britannique que l’on connait surtout sous sa casquette de physicien et a qui l’on doit les théories sur la gravitation universelle. En 1666, il explique la décomposition de la lumière par un prisme et sa recomposition avec un second prisme. Côté optique, c’est à Marks que l’on doit les premières recherches fiables sur les photorécepteurs, à l’origine de la perception de la couleur chez l’Homme.
Notre cerveau voit des milliers de nuances, voire des millions. Pourtant l’œil humain ne perçoit que trois couleurs, le rouge, le vert et le bleu et l’on en répertorie 256 en informatique. Alors génétique, culture, éducation… Quelle sensibilité pour quelle couleur ? C’est le thème de cette nouvelle émission du Labo des savoirs.
Invité-es
Emmanuel Fritsch, professeur de physique et ingénieur gemmologue,
Céline Gallen, maître de conférence, enseignante-chercheuse en marketing à l’IAE Nantes, spécialiste des comportements alimentaires.
Crédits
Une émission préparée et animée par Cathy Dogon, avec Ludivine Vendé et Pauline Verbaenen, également à la réalisation.
Musique
Angus Stone & Soko – True Colors (reprise en 2013 dans l’émission Taratata)
Ben harper – In the Colors (2007)