Invitée de l'émission : Lucille Roy, coordonnatrice de l’organisme Formation Clef Mitis / Neigette à Rimouski, coopérante volontaire en alphabétisation, membre du Comité Québec-Sénégal au sein du Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ).

Rentrée oblige, je vous propose de parler d’école et d’éducation. Il y a sûrement parmi vous de jeunes parents qui se demandent comment leurs enfants vont réagir face à cette première journée à l’école, va-t-il ou elle pleurer ? Certains d’entre-vous sont peut-être très intéressants par les débats sur les méthodes d’apprentissage et la question de l’autorité du professeur.

Sans vouloir être misérabiliste, nous sommes bien conscients que tous les enfants n’ont pas cette chance-là, ou qu’ils doivent parcourir des kilomètres pour pouvoir aller à l’école où un seul maître enseigne à des classes de plus de 50 élèves, tous niveaux confondus. Et que dire de ces jeunes filles qui, comme Malala Yousafzai au Pakistan, risquent leur vie pour lutter pour leur droit à recevoir une éducation.

L’UNESCO, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, indique ainsi qu’en 2013, il demeure encore 775 millions d’adultes qui ne possèdent pas les compétences de base en lecture et en écriture, soit 17 % de la population mondiale. Et sur ces 775 millions, les deux tiers sont des femmes, ce qui, précise l’UNESCO, « complique considérablement la réalisation de l’objectif de l’égalité des genres ». Le nombre de jeunes ne disposant pas d’une éducation élémentaires suffisante est estimé à 122 millions, dont la moitié qui n’est pas scolarisée.

Pour autant, point de misérabilisme disais-je, car si les moyens manquent parfois, les ressources humaines pour accéder à l’éducation sont grandes, comme en témoigne notre invitée.