Invitée de l'émission : Hélène Laverdière, députée NPD de Laurier-Sainte-Marie et porte-parole de l'Opposition officielle pour la coopération internationale.

La réputation du Canada vis-à-vis du droit international est longtemps demeurée excellente. Il n’y a qu’à penser à son rôle dans la rédaction de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ou la mise sur pied des Nations Unies ; de la contribution de l’avocat Philippe Kirsch pour la création du Tribunal Pénal International qu’il a du reste été le premier à présider, le gouvernement du Canada ayant ratifié le Statut de Rome en juillet 2000. Citons encore le nom de Louise Arbour, qui présida les Tribunaux Pénaux Internationaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda, la Convention de l’Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles que le Canada fut le premier à ratifier en novembre 2005...

Mais voilà : depuis, il y a eu - cas unique dans le monde - le retrait du Canada du protocole de Kyoto, et l’annonce, encore plus étonnante, du retrait de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification ; le Canada est le seul pays de l'ONU à ne pas en être partie. Ces évolutions sont-elles structurelles ou propres à la politique actuelle ? Au quel cas, quelles peuvent être les conséquences sur la crédibilité internationale du Canada ?