Avec Julien Blondel, Jean-Marc Ligny, Corinne Morel Darleux et Aurélie Wellenstein.
Animation : Zelda de la chaîne DoctriZ.

Pour faire le point, après l'épisode du covid, sur les fictions d'effondrement et post-apocalyptiques, la capture de cette thématique par l'industrie du divertissement, et la fonction de la science-fiction, qui endosse souvent le rôle de "lanceuse d'alerte", mais avec quels effets ?

Pour ceux et celles qui s'intéressent à la science-fiction post-apo, nul doute que la crise sanitaire du Covid-19 marque une nouvelle césure dans son histoire.

Allons-nous persévérer à envisager l'effondrement sous l'angle nombriliste de la pandémie mortelle, au moment même où les désastres provoqués par les dérèglements climatiques ne cessent de se multiplier ?

La question de l'effondrement à venir est plus que jamais au cœur des préoccupations prospectives de la science-fiction.

Pourtant, les voix s'élèvent pour mettre en sourdine l'angoisse que soulève l'idée de l'avenir, comme l'illustre la promotion du solarpunk, dont l'optimisme béat trahit une vaine tentative de réenchanter l'imaginaire de la science-fiction.

À cela s'ajoute une exploitation commerciale, et pour ainsi dire cynique, de l'effondrement, comme l'atteste la multiplication des fictions post-effondrement produites par l'industrie culturelle de masse. Difficile aujourd'hui de réfuter le fait que le post-apo est devenu une machine à cash. Le genre est-il pour autant devenu apolitique ?

La question mérite d'être posée, de même qu'il faut s'interroger sur les limites de l'influence exercée par la science-fiction, car nous ne devons pas oublier que cette dernière nous alerte depuis plus de cinquante ans sur les risques d'effondrement, sans que cela n'ait eu d'impact véritable sur notre conduite collective.

Le site web du festival :
https://intergalactiques.net

Table ronde en résonance avec les Intergalactiques 2019 : Chute et apocalypse.