Salut, c’est Cocotte,
Pour une fois, je voulais m’adresser à vous directement, avec mes mots à moi. Pour vous dire que les podcasts confinés, sont en pleine mutation enfin disons en plein changement d’état civil.
Il sont nés pendant le confinement, un peu comme une blague entre copaines. Comme une façon de mettre tout ce temps retrouvé à profit pour expérimenter, tenter, créer. Et puis la blague est devenue sérieuse, elle s’est structurée, s’est améliorée… Au point que vous avez déjà écouté près de 4000 fois les différents épisodes. Ça fait pas mal de pression pour un projet aussi modeste que celui-ci…
Aujourd’hui, c’est moins facile que pendant les trois premiers mois d’existence du podcast. Parce que la vie a repris un cours plus « classique », fait d’injonctions au travail, à la sociabilité, à la vie militante, mais aussi de fatigue, de moment de faiblesse et de fragilité où l’envie de tenter des choses et de prendre le temps de lire et d’écouter se fait plus rare.
Mais c’est toujours autant un plaisir. Et ce plaisir il est multiple. C’est le plaisir de découvrir de nouvelles auteurices toustes plus talentueuses les unes que les autres. C’est le plaisir de sélectionner des musiques qui me parlent. Et c’est la joie de voir qu’à chaque nouvel épisode vous êtes toujours là. Quel plaisir que vous imaginer dans le métro, votre casque aux oreilles en train de vous laisser emporter par les mots que je dépose plus ou moins délicatement dans vos tympans. Quel plaisir que de me dire que votre voisin.e n’a aucune idée de ce que vous êtes en train d’écouter et d’imaginer… mais que si ça se trouve, vous êtes toustes les deux branchés sur le même podcast !
Et surtout, je me dis, enfin j’ai envie d’espérer, que ce podcast au delà du plaisir qu’il m’apporte est aussi utile et politique. Pas parce que j’ai l’ambition de révolutionner quoi que ce soit avec cet objet, mais parce que faire connaitre ces textes qui refusent la norme, qui la plie, qui la torde, qui la suce goulument avant de se l’enfoncer dans le cul, et de finalement la chier comme on évacue une nuit d’excès sous extasy, me parait être un acte politique qui donne à voir et à entendre un autre monde loin des vies bien rangées de la quotidienneté hétéro.
C’est aussi pour moi un acte de transmission pour toustes celleux, qui comme moi ont trop longtemps peiné à trouver d’autres imaginaires que ceux du couple hétérosexuel et de sa routine missionnaire, bébé, pavillon, chienchien et rebelote.
Politique aussi parce que j’espère que ce podcast fait du bien à mes adelphes, à ma communauté, qu’il leur ressemble un peu et qu’il leur rappel à quelle point iels sont des êtres merveilleuxes, désirables et flamboyant.e.s.
Comme le désir est un peu le moteur de toute cette aventure, exit les podcasts confinés, et place aux Désirs de Cocotte. Mais si je mets beaucoup de mes désirs et de mes fantasmes dans ce projet, c’est pour les partager avec vous toustes mes cocottes. Nous, que le dictionnaire défini comme « des femmes aux moeurs légères et richement entrenues », soyons fières de nos désirs, portons-les comme des étendards. Notre cul vaut de l’or ! Et nos désirs sont précieux ! Ils ne nous rendront peut-être pas riches, mais j’espère qu’il nous aideront à nous sentir puissantes, à créer d’autres imaginaires et à nous soutenir les unes les autres.
Je vous dis à très vite, pour le premier épisode des Désirs de cocotte.
Et je vous souhaite bien du plaisir d’ici là !