Le gouvernement a décidé de lancer une vaste réforme concernant les retraites. En effet, il prévoit de changer le système actuel qui est par partition par celui d'un système par point. Il s'agit d'un changement de paradigme important puisque le cotisant ne cotise plus pour le retraité, mais pour lui-même. Nous passons de ce fait d'un système de solidarité à un système individualiste. Le gouvernement aura la possibilité d'élever ou de baisser le niveau du point chaque année. Il y a une volonté du gouvernement de baisser les retraites des futurs retraités afin de faire des économies structurelles comme le réclame la Commission Européenne de Bruxelles. Sous le signe du "progrès", nous assistons à la mise en place d'un système particulièrement fourbe et réactionnaire qui ne va que de l'intérêt des capitalistes. Les perdants de ce système sont ceux qui cotiseront point après point. Dans le même temps, le gouvernement a l'intention de supprimer tous les régimes spéciaux au nom de "l'égalité". Nous le voyons bien, il s'agit d'un nivellement par le bas et toutes les couches sociales en seront impactées.

faire face à cela, un mouvement social d'une ampleur inédite est urgent, mais le gouvernement a tout prévu puisqu'il est en train de ressortir la vieille loi "anticasseur" pour réprimer plus durement les mouvements sociaux et s'attaquer de façon frontale à la "liberté d'aller et venir" et la "liberté d'expression". Une pierre, deux coups. Toutefois, le gouvernement devra faire face à un mouvement offensif n'hésitant pas à faire "dans la dentelle". En sortant "le sabre et le goupillon", le gouvernement doit s'attendre à mater toutes révoltes. Or, il s'agit du capitalisme qui tente de se défendre par tous les moyens qu'ils disposent. Dernièrement, Luc Ferry avait demandé à ce que l'armée intervienne et tir à "balles réelles" contre les manifestants. Nous vivons une époque où les réactionnaires ne se cachent même plus. Ils disent ce qu'ils pensent et cela sans créer de polémiques.

Les mesures prises par le gouvernement prévoient la création d'un fichier "anticasseur", des "arrestations préventives", des "fouilles obligatoires" et des interdictions de manifester. Nous ne sommes pas en Russie, mais bien en France. 

Au nom de la sauvegarde de la démocratie et des principes républicains, le gouvernement est en train de prendre un virage particulièrement réactionnaire et offensif en terme de répression. Il n'a plus peur des barricades dans la capitale. Les blindés sont maintenant de sortie avec du gaz lacrymogène hautement concentré pour faire fuire les manifestants qui voudraient faire face à un pouvoir despotique en route vers une "dictature molle". C'est dans ce cadre-là que les ouvriers et les salariés doivent s'unir pour faire tomber la tête à Emmanuel Macron et à Edouard Phillipe.

Le mouvement des "gilets jaunes" n'est pas près de s'arrêter et va s'intensifier dans la durée. Ce ne sont pas les "réformettes" qui vont faire reculer ce mouvement. La lutte pour la "justice sociale" est une lutte noble. Le gouvernement a peur de ce mouvement et le fait savoir. La volonté de mettre en place une "République Sociale" n'est pas un slogan tout neuf. Il s'agit de remettre en place le slogan de 1848 dans le contexte actuel. Le gouvernement va à l'encontre d'une politique sociale juste. Au contraire, il est guidé par la volonté de réformer le pays afin de le transformer dans un état néolibéral. Pour cela, l'usage de la force est nécessaire pour faire taire "l'opposition".

Il s'agit dans le fond de défendre la "République" face à ceux qui l'usurpent et qui en font ce qu'ils en veulent. Le contre-pouvoir de la rue a son mot à dire sans lequel, nous tomberont non plus dans une "dictature molle", mais dans une "démocrature".