Pour celles qui voyaient leur vie et leur carrière en grand, il a fallu savoir partir. À Paris, souvent, mais aussi plus loin, comme en Amérique du Nord. À la conquête d’une vie libre, loin d’une région trop petite pour contenir tous les rêves de ces audacieuses.

Et de l’audace, il en fallait pour traverser l’Atlantique et devenir une pionnière de la projection cinématographique ! Pourtant, l’entreprise ambitieuse de Marie de Kerstrat reste méconnue du grand public et des spécialistes de l’histoire du cinéma. Et qui sait que Marie Le Franc, prix Femina en 1927, quitta son village morbihannais pour vivre de sa plume au Canada ?

Pour d’autres femmes, le départ fut avant tout une fuite. Devant la pauvreté, devant le conservatisme. Loin de leur milieu d’origine, libres de devenir qui elles voulaient, d’aimer qui elles voulaient, certaines rencontrèrent le succès. Sur les scènes du cabaret parisien, par exemple, durant l’entre-deux guerres, comme Berthe Sylva ou encore Suzy Solidor, dont le pseudo rappelait la Bretagne natale.

Recherche et écriture : Justine Caurant, Elise Calvez, Adeline Villeglé, Marie-Laure Cloarec (HF Bretagne)
Réalisation : Anaëlle Abasq (Corlab)
Coordination : Laurie Hagimont, Lucile Linard (HF Bretagne), Xavier Milliner (Corlab)
Illustrations : Adeline Villeglé