Beatboxer, auteur·ice et compositeur·ice franco-portugais·e, Prichia s’identifie comme non-binaire et utilise indifféremment les pronoms iel ou elle. Pour parler de sa pratique, iel privilégie l’emploi du terme anglais et neutre "beatboxer".

Né·e à Porto, Inês de son vrai nom, compose des chansons à la guitare, écrit de la poésie et rappe dès l’enfance. À l’âge de 13 ans, iel découvre le beatbox grâce à Robinho, un candidat de l’émission portugaise La Nouvelle Star. Fasciné·e par sa performance, et la capacité du corps humain à produire des sons, iel se met à regarder un grand nombre de vidéos de beatbox, de rap et de danse hip hop sur internet et apprend les bases du beatboxing de manière autodidacte. 

Inês déménage ensuite à Paris, passe son bac et poursuit des études pour devenir psychologue. Mais le beatbox la rattrape et en 2017, iel s’inscrit aux championnats de France in extremis. À l’occasion, Prichia, qui était son pseudo de gameuse en ligne, devient son nom de scène. 

En 2020, Prichia remporte le championnat de France de beatbox en catégorie solo et devient une référence dans le milieu. Après avoir exploré le chant, la production et la composition pendant les confinements, l’artiste sort fin 2021 le EP Second souffle, qui démontre la richesse de sa musique et sa polyvalence. 

Prichia nous parle aujourd’hui de la place des personnes sexisées, non-binaires et LGBT+ dans le beatbox, de la fameuse gifle de Will Smith et de la hiérarchisation des violences, et de l'accueil inégalitaire réservé aux réfugié·es selon leur pays d’origine.  Et même si iel se définit comme un·e artiste engagé·e, Prichia estime qu’il faut sans cesse travailler sur soi pour pouvoir se présenter comme tel. 

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