Rappeuse agenre née à Troyes dans l’Aube, Héro Écho grandit à Poitiers, où elle vit toujours aujourd’hui.
Si l’artiste commence à écrire très jeune, notamment un roman à 15 ans et une tragédie en alexandrins à 17, elle découvre le rap sur le tard, vers l’âge de 28 ans. Elle commence alors à écouter les classiques du rap français : NTM, IAM, Casey, Rocé ou Lunatic et s’imprègne de toute la culture hip hop, du DJing au graffiti en passant par le beatmaking et la danse.
Mue par sa passion pour les mots, elle s’essaye à poser sur des instrumentales et se prend au jeu. Parmi ses thématiques de prédilection : la révolution, le féminisme, l’amour, les difficultés sociales et la santé mentale.
En décembre 2020, elle sort le clip Amazones, hymne anti-patriarcal avec zéro homme cisgenre à l’image, qui lui vaut un raid de la fachosphère et de masculinistes sur les réseaux sociaux. Héro Écho revient sur cet épisode de violences en ligne, d’insultes et de menaces de mort et ses conséquences sur sa vie et sa visibilité.
Atteinte du trouble de la personnalité borderline, elle nous raconte également comment elle s’est retrouvée stigmatisée et confrontée à la psychophobie depuis qu’elle a été diagnostiquée. Bien qu’elle se revendique féministe, la rappeuse explique combien cette étiquette peut être enfermante et prétexte à la désigner comme trop radicale, trop anarchiste, ou simplement trop infréquentable.
Enfin, Héro Écho nous parle du collectif des Gilets noirs et de la façon dont la France traite les sans-papiers, de son rapport maladif au trac et à la scène qu’elle a réussi à dépasser et de sa volonté de vivre de la musique.
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