Néo Géo vous invite à vivre de nouvelles immersions dominicales dans l'actualité culturelle et sociale de la planète, un tour de la sono mondiale en 120 minutes, de 10h à 12h chaque dimanche matin, présenté par Bintou Simporé et le worldcrew de Nova.

Au programme : portrait du jour, nouveautés musicales, revue culturelle d'ici et d'ailleurs, correspondants du bout du monde, classiques de la sono mondiale ( le Classico), sessions live et worldmix sans oublier les invités, musiciens, écrivains et autres acteurs et créatrices culturels de notre "Tout-Monde".


Le portrait 

Janaya Khan est activiste et co-fondatrice du mouvement Black Lives Matter à Toronto, créé pour demander justice pour deux citoyens canadiens tués par la police en 2014 et 2015, Jermaine Carby et Andrew Loku. Pour Janaya Khan, la police canadienne n’est pas meilleure que la police américaine, et a donc co-fondé le mouvement, frustrée d’entendre qu’au Canada, la situation était moins terrible qu’aux Etats-Unis. Non binaire, iel ne se définit ni comme homme, ni comme femme. Egalement éducatrice pour le progrès social, ces derniers jours, iel s’est donc attelée à expliquer des concepts à l’instar du privilège blanc sur Instagram, et c’est passionnant. 


Le musikactu 

Les nouveautés toniques et engagées de Bintou Simporé nous font voyager entre Paris et Lagos, avec d’abord l’afrikanbeat des Frères Smith sur leur album Mutation et le morceau No Talk Talk : entre high life, afrobeat et autres fusions, la galaxie afrobeat parisienne, connue pour ses concerts torrides dans les clubs accueillants que sont la petite halle à la Villette, l’Alimentation générale ou encore la Marbrerie à Montreuil, nous offre ce nouvel album, avec les voix de Swala Emati Smith et Prosper Smith. 

Deuxième morceau de cette sélection, qui nous transporte du côté de Lagos, avec l’afropéen Ade Bantu, ce propulseur, continuateur de l’afrobeat, qui a choisi de s’installer à Lagos au Nigeria, où il organisa ces dernières années moules soirées et poursuit le message de Fela Kuti, en martelant sur différents grosses ses chroniques énervées ou moqueuses de la situation au Nigeria, fugisteant la corruption ou le manque de liberté d’expression, comme dans Disrupt the Program, son premier single sorti en avril dernier, suivi plus récemment d’Animal Carnival, sur l’album Everybody Get Agenda, dont la sortie est prévue en septembre prochain. 


D’ici et d’ailleurs, la revue culturelle de Néo Géo

L’artiste Kaku présente son dernier album Ariyo A sight to rejoice dans les locaux de Nova. Américano-Nigérian, il vit en France depuis quelques années et a contribué au disque de Tony Allen, Film of Life. Dans son précédent album Ballads and Blasphemi, il défend l’idée que la foi n’a pas besoin de religion pour exister et y évoque notamment les jihadistes de Boko Haram, qui sévissent au nord de son pays d’origine, le Nigeria. Sur ce nouveau disque, dédicacé à son jeune fils, Kuku se livre à une réflexion sur le rôle de l’artiste dans la société et la nécessité d’agir pour imposer liberté, égalité et justice, avec à l’appui, des paroles de Nina Simone, Fela Kuti ou encore Malcolm X. En fin d’entretien, il interprète un morceau en hommage à George Floyd, dans le Salon de Musique de Nova. 


Vous avez un message… allo Bintou

La chanteuse guyanaise Saïna Manotte, entre Cayenne et l’Essonne, nous explique le sens de sa chanson Ki Moun Mo Sa (Qui suis-je), sorti le premier mai en plein confinement. Elle était également présente sur France O lors de l’émission spéciale Limye ba yo organisée à l’occasion de la célébration annuelle des ancêtres déportés et esclavagiste, initiative du comité Marche 98. Elle nous appelle à quelques jours de la commémoration en Guyane de l’abolition de l’esclavage, qui aura lieu le 10 juin prochain et pour laquelle la Fondation pour la mémoire de l’esclavage donne carte blanche à Christiane...