Les références de l'épisode sur http://nouvelleecole.org/51-michel-levy-p…-trouver-du-sens/Comment trouver du sens ?Je ne peux pas répondre à cette question. C'est ce que j'aimerais dire aux personnes qui me demandent des conseils sur Instagram.Mais j'ai un hack dans la vie : je peux trouver les gens qui m'inspirent, prétexter une interview et leur poser toutes mes questions. Alors je suis allé voir Michel Lévy-Provençal, le fondateur de TEDxParis et de L'Échappée Volée, celui qui s'entoure des cerveaux les plus innovants à la recherche de sens. Voici ce qu'il m'a dit :1. Il faut être curieuxJ'ai peur d'être largué. Je me suis trop moqué de ceux qui pensaient tout savoir mais ne savaient rien et je sens que le karma va me faire payer le prix de mon arrogance. Il m'arrive d'ouvrir une page web et de ne rien comprendre et je me dis : "Déjà ?".Pour éviter ça, Michel Lévy-Provençal reste curieux. Il lit « quatre à cinq heure par jour », 50 livres par an sans compter tout le reste. Moi qui pensais lire beaucoup.C'est aussi ce que j'aime avec Nouvelle École. Je rencontre des gens qui font passer ma discipline actuelle pour une partie de Candy Crush. Ma marge de progression me force à reste humble. Plus j'en sais, moins j'en sais. C'est ce qui est excitant.2. Il faut essayerDans le monde des startups, j'ai beaucoup entendu qu'il fallait échouer beaucoup et vite. Je me demande si les gens qui disent ça ont déjà échoué.Moi je n'ai pas envie d'échouer. En grandissant, j'ai vu des gens vivre avec le sentiment d'échec. Ils n'avaient pas d'argent, pas d'amis et pas de perspectives. Ils n'avaient pas envie d'en parler à la légère, en lisant un PowerPoint devant des étudiants d'école de commerce.Je crois que ce que les entrepreneurs veulent dire, c'est qu'il faut essayer. Je suis d'accord avec ça. La meilleure manière de ne pas échouer me semble d'essayer sans arrêt, d'"itérer" comme on dit. Accumuler les petits ratés pour éviter les gros échecs.Et quand j'observe le parcours de Michel Lévy-provençal, je vois quelqu'un qui a toujours essayé. Certains essais ont réussi et d'autres ont raté. Mais j'ai l'impression que plus il essaie, plus il réussit.3. Il faut s'accepterJe lui ai demandé s'il s'était déjà senti hors des cases."Toujours".Les cases m'ont perturbé. Je voulais être comme les modèles que je voyais à la télé, dans les livres, sur internet. Je voulais être musicien, faire de la politique puis être un homme d'affaires. À San Francisco, je voulais être un meilleur ingénieur que les ingénieurs. Je voulais coder et monter le nouveau Facebook et devenir milliardaire.Je voulais rentrer dans une case et y rester au chaud.Mais à force de rencontrer ces modèles, je comprends que ce sont les représentations qui sont binaires. Chacun est un puzzle. Mais comme personne ne sait que les autres aussi sont un puzzle, personne ne se sent bien. Nouvelle École m'apprend à accepter le puzzle et à ne plus fantasmer les modèles.Mais parfois, je veux quand même être un artiste. Je veux marcher le long du canal Saint-Martin à 11h00 du matin, m’arrêter dans un café hors de prix et écouter les gens qui ont un problème avec "la prod". Je veux acheter un toast avec de l'avocat et faire semblant d'écrire sur mon carnet en prenant un air inspiré.Je veux arrêter de réfléchir et prendre le temps de regarder le film de ma vie. Aujourd'hui c'est mon anniversaire. Alors s'il arrête de pleuvoir, j'irai faire ça.Se retrouver dans l’épisode :01:00 Est-on dans un pays pessimiste ?08:00 Le chemin vers la passion 17:00 "Ne pas être dans la bonne case, j'en ai fait une théorie"24:00 Comment ne pas être largué31:00 Son organisation, ses routines40:00 La prise de parole en public, savoir convaincre51 : Faut il donner son opinion ? Vaincre le syndrome de l'imposteur


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