ME SOUTENIR SUR PATREON : bit.ly/NEpatreon"À un moment ton corps te dit d'arrêter".J'aime quand je suis invincible, quand j'ai une énergie inépuisable. Je pourrais sortir 3 épisodes par semaine et en avoir en rab. Et tous les chiffres augmentent et les gens en parlent. Il y a deux semaines, un type m'a reconnu dans le métro. Ça ne m'était jamais arrivé.Mais la suite est toujours la même : quelques jours plus tard, je me lève et je sais que c'est fini. J'ai la flemme, je ne veux plus faire d'interviews. Je ne veux plus me lever ni répondre aux gens. Je voudrais juste dormir ou marcher sur les bords du canal Saint Martin quand il fait beau. La dernière fois, il y avait un canapé posé devant l'eau avec un type assis dessus. Je n'ai pas osé lui demander si c'était son canapé.Au lieu d'arrêter, je force. Je m'installe à mon bureau et j'ouvre Trello. Il faut être productif : créer, administrer, grossir. Battre le fer tant qu'il est chaud. Je dois écrire un certain nombre de pages et faire Nouvelle École et il y a le film qui sort. Il faut le promouvoir.Mais comme rien n'y fait, je me lamente : "je ne serai jamais [X Y Z] comme tous ces gens qui bossent 18heures par jour". Ces gens existent-ils ?Je vois le surplus d'énergie comme la nouvelle norme et la fatigue comme une anomalie. Mais les deux sont la norme. Ce sont des indicateurs.Morgane Sézalory m'a raconté l'histoire de son "burnout". Il y avait des signes avant-coureurs qu'elle n'a pas remarqués. Jusqu'au jour où son corps a dit "stop".Je suis loin du burnout, mais la route est longue. Si je continue à traiter mon corps comme un Vélib en fin de soirée, je ne suis pas sûr d'aller au bout. Il faut se forcer à arrêter.Il y a quelques jours, je me suis réveillé épuisé. Alors j'ai continué à dormir. Longtemps. Et comme j'en avais marre de ne pas avoir le temps, j'ai bloqué toutes mes matinées pour écrire et faire des choses que j'aime. Je vais dans un café, je ne prends pas mon téléphone et parfois je travaille, parfois je ne fais rien. J'observe la rue et j'écoute les gens.Je suis allé au canal Saint Martin mais il n'y avait plus le type au canapé. Je m'en suis voulu de ne pas avoir pris le temps de lui parler. J'avais peur de ne pas être productif alors j'ai raté son histoire. Quand je travaille avec mon pote Léo on passe souvent les mêmes moments : on s'assied à la terrasse d'un bar et on commence par se raconter nos vies. Ensuite, on parle de filles. Ensuite, on se moque de certains films qu'on a vus mais on dit aussi du bien des autres. On fait des blagues assez mauvaises, mais on est bon public. Quand il est l'heure de partir, je dis toujours un truc du genre : "Mince, on n'a rien fait..." .Et Léo répond toujours la même chose :"Ça fait partie du processus".Morgane Sézalory est la créatrice de la marque Sézane, anciennement « Les Composantes », la première marque de mode 100% en ligne. Se retrouver dans l'épisode :03:00 Le besoin de sens de Morgane, les projets humanitaires de Sézane08:00 Le parcours atypique de Morgane, de l'Afrique à la découverte de son talent artistique23:00 Son burnout : l'histoire, ses causes et ses conséquences sur la vie de Morgane37:00 Éviter le burnout : reconnaître les signes, faire le plus important, se forcer à s'arrêter51:00 "Pas de regrets" : les questions de la fin.Abonnez-vous à Nouvelle École sur Apple Podcast ou toute autre application de podcast : apple.co/2zI7SkuRecevez mes 3 recommandations hebdomadaires, par mail, chaque vendredi : bit.ly/newsletterNESuivez-moi sur Instagram : bit.ly/nouvelleecoleIGSoutenez Nouvelle École financièrement à partir de 2E/mois sur Patreon : bit.ly/NEpatreonRéférences disponibles sur bit.ly/nouvelleecole55


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