C’est quoi la réussite en fait ?
Je regardais la télé pour la première fois depuis des mois et il y avait encore les mêmes émissions ; il y en avait une avec Drucker et des comiques qui faisaient des blagues. Drucker avait la même tête, mais des cheveux blancs à la texture étrange, genre moquette ; j’ai zappé.
Sur France 5 des pêcheurs parlaient de leur métier. Le fils disait qu’il aimait beaucoup la pêche, que c’était le métier qu’il voulait faire en grandissant et qu’il espérait bien reprendre le bateau de son père. Je me suis imaginé me levant à quatre heures pour aller trimballer du poisson de bâbord à tribord, sur une mer agitée, tous les jours de ma vie. J’ai le mal de mer ; les bateaux sentent un peu comme les autocars en plus fort.
Mais il avait l'air heureux ; beaucoup plus heureux que les auteurs que j'ai lus récemment. Ces gens ont pourtant tout pour être heureux : ils sont riches, ils sont célèbres et ils ont fait beaucoup de choses considérées par tous -- moi compris -- comme valables, cool, importantes. Pourtant ils dépriment à longueur de roman ; ils me dépriment également.
Lui s’en fout complètement. Il veut ramasser du poisson dans l’eau, puis le vendre, et puis recommencer. Je n'arrive pas à me sortir ce type de la tête.
Il n’a pas besoin qu’on vienne lui décerner le prix du meilleur pécheur pour avoir envie de pêcher. Il était content de passer à la télé, mais je doute que cela ait été son but ; ou alors il est fin stratège. Et s'il avait voulu devenir pêcheur pour passer à la télé, y serait-il parvenu ?
Qu’est-ce qui est important ?
Les invités de Nouvelle École parlent souvent de "faire les choses pour les bonnes raisons". Je ne connais pas les bonnes raisons, mais j'émets une hypothèse : quand on fait les choses pour soi, parce qu'on se sent bien en le faisant, on a moins de chances de se tromper.
Je crois que si Lisa Gachet perdait tout, elle continuerait à fabriquer des choses avec ses mains. C'est une hypothèse, je ne lui ai pas demandé ; j'aurais dû.
Et je crois que si les caméras n'étaient jamais venues filmer ce jeune pêcheur, ça n'aurait rien changé à sa vie ; il aurait continué à le faire pour lui. C'est un bon point de départ.
Lisa Gachet est la créatrice du site de DIY Make My Lemonade, elle est également directrice artistique de la marque Wear Lemonade, qu'elle a fondée.
Se retrouver dans l'épisode :
- 03:00 Fallait-il quitter Bordeaux ?
- 09:00 "Toutes les filles de ma classe voulaient être stylistes". Sa volonté d'être différente.
- 16:00 Se donner les moyens de ses ambitions.
- 24:00 L'expérience de travail la plus traumatisante et enrichissante de sa vie.
- 29:00 Le lancement de son blog Make My Lemonade
- 32:00 Pourquoi le blog a aussi bien marché ? Comment s'en inspirer
- 44:00 "Je veux que ce soit parfait", l'importance de l'exigence.
- 53:00 Comment rester enthousiaste
- 57:00 Qu'est-ce que réussir ? Que faut-il sacrifier ?
Références de l'épisode :
- Lisa sur Instagram, Twitter, Facebook
- Make My Lemonade et leur newsletter (en bas à droite)
- Wear Lemonade, la marque.
- L'entreprise du bonheur ; le livre recommandé par Lisa.
Pour aller plus loin :
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