En 2018, les morfalous de SoFilm publiaient un imposant livre-somme sur Belmondo, cintré de témoignages sur le comédien Magnifique, Professionnel et Guignolo. Matière première d’un numéro de haute voltige pour le juke-box littéraire de Radio Nova, présenté par Richard Gaitet. Toc-toc badaboum !


Souple comme un chat, sa désinvolture inspira Steven Spielberg, qui avoua avoir vu huit fois « L’Homme de Rio » avant de tourner « Indiana Jones ». De même que les auteurs de la BD « Blueberry », Giraud et Charlier, qui donnèrent sa coolitude et ses traits à leur charismatique lieutenant de cavalerie. Si ça ne suffisait pas, c’est également en pensant à cet idéal masculin que le papa japonais du manga « Cobra » accoucha du célèbre flibustier intergalactique au bras-fusil d’acier, sans oublier Belmont, le chasseur de goules et de vampires du jeu vidéo « Castlevania », qui lui doit son nom. Par sa grâce athlétique, son goût du risque et son charme ravageur plein d’autodérision, Jean-Paul Belmondo a marqué trois générations d’acteurs, de spectateurs et de réalisateurs – et, au passage, quelques musiciens, de Kid Francescoli à l’invraisemblable Bob Sinclar.


Ce que les morfalous du magazine SoFilm entérinaient en 2018, en publiant un imposant livre-somme sur Belmondo, « Plus Bébel la vie ! » (éditions Marabout), monolithe de témoignages et d’analyses sur l’art et la vie du comédien Magnifique, Professionnel et Guignolo. Parmi ces témoignages, on retrouve les avis énamourés de Quentin Tarantino, John Woo, Vimala Pons, Quentin Dupieux, Michel Hazanavicius, Arnaud Desplechin, Albert Dupontel ou… Pamela Anderson. Témoignages lus entre deux cascades, car comme le disait Jean-Paul Belmondo lui-même, à 85 ans, interviewé par Brieux Férot et Jean-Vic Chapus, en introduction du livre : « Les cascades, bon, c’est effrayant au début, quand vous vous lancez. Les cascades, c’est la liberté. »


Une émission imaginée et présentée par Richard Gaitet, réalisée par Sulivan Clabaut. Programmation musicale : Michael Liot.


Image : « Le Magnifique », de Philippe de Broca (1973).