8. L’évolution des critères d’investissement durable Ces derniers jours, nous avons vu qu’il existait différentes stratégies pour sélectionner les investissements qui permettent d’attribuer un label durable à un placement financier. On peut appliquer des critères d’exclusion des entreprises polluantes ou peu respectueuses des droits sociaux, on peut choisir des thèmes positifs ou encore sélectionner les meilleures entreprises d’un secteur au regard de critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance. Au fil du temps, les gestionnaires d’actifs financiers modifient leur recours à ces différentes stratégies. Au départ, les critères d’exclusion étaient prédominants. Mais ce n’est plus suffisant aujourd’hui. D’après le dernier rapport d’Eurosif, le forum européen de l’investissement socialement responsable, le recours aux critères d’exclusion a diminué de 3% entre 2015 et 2017. Dans ce laps de temps, le recours à des critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance a quant à lui progressé de 27%. L’activisme actionnarial, qui consiste à influencer les entreprises en dialoguant avec elles et en exerçant les droits de vote à leurs assemblées générales, a lui aussi progressé. Voilà qui prouve que l’investissement durable n’est pas figé : les acteurs de la finance cherchent sans cesse à améliorer leur approche durable des placements. Tant mieux pour les investisseurs…