Quand une entreprise veut financer ses activités, elle peut faire appel aux investisseurs sur le marché des obligations. Quand les investisseurs souscrivent une obligation, ils accordent en réalité un prêt à l’entreprise qui émet cette obligation. Ce titre de dette est assorti d’un taux d’intérêt qui varie en fonction de la qualité d’emprunteur de l’entreprise. Pour déterminer cette qualité, des agences de notation évaluent la solidité financière des entreprises et leur attribuent une note. Plus cette note est élevée, plus bas sera le taux d’intérêt auquel l’entreprise pourra emprunter. A contrario, une note très basse obligera l’entreprise à payer des intérêts élevés sur ses obligations. Désormais, des paramètres environnementaux interviennent dans ce processus. Les agences d’évaluation financière intègrent de plus en plus le risque environnemental dans leur méthodologie pour fixer la note des entreprises. La conséquence est que les entreprises qui font le plus d’efforts en faveur de l’environnement recevront généralement de meilleures notes, ce qui leur permettra d’émettre des obligations à moindre coût. Les entreprises qui présentent un plus grand risque environnemental devront payer plus d’intérêts. Quant aux investisseurs, grâce aux notations des agences, ils sont avertis qu’ils prennent un plus grand risque en souscrivant les obligations d’entreprises dotées d’un mauvais bilan environnemental. Le monde de la finance intègre donc plus que jamais les risques environnementaux.