Comme nous l’avons vu hier, les entreprises ont tout intérêt à intégrer les impacts non financiers de leurs activités dans leurs plans stratégiques. Mais en pratique, comment faire ? Pour évaluer l’implication des entreprises dans les enjeux de long terme, on recourt traditionnellement aux critères ESG, qui déterminent l’impact de leurs décisions sur l’environnement, la société et la gestion de l’entreprise. Grâce à ces critères, on peut évaluer de manière objective dans quelle mesure les entreprises sont engagées en faveur d’un monde plus durable. Que recouvrent exactement ces critères ESG ? L’aspect environnemental a trait aux émissions polluantes, à la consommation d’énergie, au recyclage des déchets ou encore à la quantité de matières premières exploitées. Le critère social consiste quant à lui à analyser les rapports de l’entreprise avec toutes ses parties prenantes, des actionnaires aux travailleurs, en passant par les fournisseurs, les clients et les partenaires d’affaires. On ajoute aussi dans ce cadre l’évaluation de la diversité dans le personnel et l’attention portée à l’éthique et au respect des droits humains et des règles relatives au travail. Enfin, la gestion de l’entreprise est évaluée au regard de son modèle d’organisation, de la prise de décision, de l’équilibre entre les genres dans les postes à responsabilité ou encore de la transparence au sujet des rémunérations. Grâce à tous ces critères, il est donc bel et bien possible d’objectiver les progrès des entreprises vers davantage de durabilité.